Réforme de l’ITR : quel impact pour la Polynésie ?

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Le 30 décembre 2008, le gouvernement Sarkozy entérinait par loi l’extinction progressive de l’indemnité temporaire des retraites pour les fonctionnaires d’État ayant servi 15 ans dans les 6 collectivités d’outre-mer que sont la Nouvelle-Calédonie, Wallis-et-Futuna ou encore la Polynésie française. Depuis peu, une délégation aux outre-mer de l’Assemblée nationale a été missionnée pour mesurer l’impact de cette suppression sur les retraités concernés.

Publié le 22/07/2020 à 17:26 - Mise à jour le 23/07/2020 à 10:00

Le 30 décembre 2008, le gouvernement Sarkozy entérinait par loi l’extinction progressive de l’indemnité temporaire des retraites pour les fonctionnaires d’État ayant servi 15 ans dans les 6 collectivités d’outre-mer que sont la Nouvelle-Calédonie, Wallis-et-Futuna ou encore la Polynésie française. Depuis peu, une délégation aux outre-mer de l’Assemblée nationale a été missionnée pour mesurer l’impact de cette suppression sur les retraités concernés.

Stéphanie Atger, Philippe Dunoyer et Nicole Sanquer sont les trois parlementaires nommés co-rapporteurs de la mission d’information sur la suppression progressive de l’indemnité temporaire de retraite (ITR).

Débutée l’an dernier, cette suppression sera totale d’ici 2028. « Quand l’État a décidé de supprimer l’ITR, on est montés au créneau. Il y a eu des protocoles d’accord, notamment pour mettre en place un dispositif compensatoire. L’ITR disparaît, mais on propose quelque chose pour venir un peu en complément. (…) Finalement, rien n’a été fait, et c’est pour ça qu’il y a deux ans, lorsqu’on a annoncé une grande réforme des retraites, nous avons ressorti le problème de l’ITR » explique Nicole Sanquer, députée à l’Assemblée nationale.

Pour mesurer l’impact de cette mesure, la députée compte s’appuyer sur les syndicats des fonctionnaires du fenua qui ont mis en place un système de simulation démontrant une perte financière pour les futurs retraités polynésiens : « Tous les fonctionnaires qui partent à la retraite depuis deux ans, voient leur ITR baisser. Et ceux qui partiront en 2028, il faut considérer qu’il y aura plus rien. (…) Une des solutions qu’on préconise, c’est de geler cette baisse de l’ITR annuelle pour pouvoir commencer à discuter, même si les discussions ont déjà commencé dans le cadre de la réforme de la retraite ».

Autre piste suivie par le trio de parlementaires, celle des primes aux bénéfices des fonctionnaires que l’État fait venir depuis la métropole.

À compter d’aujourd’hui, les députés ont cinq mois pour auditionner les différents acteurs de cette réforme. Leurs propositions sont attendues pour le mois de décembre.

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