Réforme de la PSG : Edouard Fritch se dit « confiant »

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Publié le 19/09/2018 à 8:55 - Mise à jour le 19/09/2018 à 8:55

Dans son discours ce jeudi, le président du Pays Edouard Fritch a réaffirmé sa détermination à faire passer la réforme de la PSG car il y a « urgence à agir ».

Le 14 septembre, un Conseil d’administration extraordinaire était organisé à la CPS. Edouard Fritch explique que les chiffres ont été présentés : il reste « 5,7 milliards de Fcfp de réserve pour la tranche A » c’est-à-dire selon lui plus qu’un an et demi à deux ans de réserve pour payer les retraites. 

En début d’année, face à la mobilisation des syndicats, le gouvernement avait décidé de repousser le vote du texte. Aujourd’hui, une grève, menée la CSIP, la CSTP-FO, le RTP-Aro no Porinetia, Otahi et O oe to oe rima est de nouveau en cours : « J’entends certains nous demander une nouvelle fois de repousser la réforme des retraites et de continuer à discuter. A un moment, il faut savoir arrêter de tourner en rond et prendre ses responsabilités. » 
Edouard Fritch a rappelé qu’il n’a « jamais caché, et la majorité avec moi, que si nous étions élus, nous ferions adopter cette réforme avant la fin septembre. Une très grande majorité des électeurs a choisi de nous faire confiance. »

Edouard Fritch a également souligné que le texte « n’est pas figé » dans le temps et qu’un conseil d’orientation et de suivi des retraites, « présidé par les partenaires sociaux », sera créé pour envisager des « évolutions futures ». 

Pas de manifestation ce jeudi devant l’assemblée, mais les syndicats ont appelé les grévistes à se rassembler vendredi place Tarahoi. « Malgré la grève générale, je passerai le texte demain. J’ai annoncé que je le ferai et donc je le ferai. 60 000 personnes nous ont fait confiance dans ce Pays, je ne peux pas ne pas donner droit à la revendication de nos électeurs » a affirmé Edouard Fritch après la séance à l’assemblée.

> Le Tahoeraa votera « contre »

Malgré la position d’Angelo Frébault pour le texte en commission, James Heaux l’affirme : « Nous avons toujours été clairs sur le sujet de la réforme des retraites : nous voterons contre le projet du gouvernement car nous nous sommes engagés durant la campagne électorale à ne pas toucher aux 60 ans et aux 35 ans »
Malgré tout, Edouard Fritch assure « être confiant » : « Le Tahoeraa avait voté pour en commission. Et là, demain, ils vont voter contre : la Polynésie me surprendra toujours ! (…) Mais je suis de nature confiante. Je fais confiance aux gens. Dans l’opposition, il y a énormément de personnes qui ont des qualités. Le seul défaut qu’ils ont, c’est qu’ils ne pensent pas comme moi. Alors j’essaie d’être moins égoïste, un peu plus humble, et de profiter des qualités de chacun. Dans la majorité aussi il y a des gens qui ne m’aiment pas non plus et qui ne pensent pas comme moi ».

>>> Lire aussi : Angélo Frébault veut représenter une opposition constructive 

Pour Antony Geros, vice président du Tavini : « Notre président a la conscience des chiffres, mais pas la conscience de la conscience : aujourd’hui, on se vante beaucoup des paramètres économiques qui semblent être revenus au vert, mais on garde la tête dans le bol. Car quand on lève la tête du bol, on s’aperçoit qu’il y a toujours un grande précarité de l’emploi. Il y a une véritable fracture qui commence à gangrener la vie sociale du Pays, et à côté de ça, on a un projet de texte de la retraite, qui est sous doute perfectible, mais malheureusement demain, qui va passer en force de loi (…) On ne va pas faire bloc, on va juste se positionner politiquement et voter contre. La population a choisi de faire confiance à ce gouvernement, on va donc respecter la décision de la population, mais on va se lever pour dire ce que l’on pense ».

Rédaction web 

Regardez la première séance de la session budgétaire en cliquant ICI. 
Retrouvez le discours d’Edouard Fritch à l’assemblée en intégralité ici : 

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