Rassemblements, bagarres sur la voie publique malgré les mesures de restrictions

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Le couvre-feu est en vigueur depuis le 24 octobre en Polynésie, de 21 heures à 4 heures du matin. Si globalement la population se montre respectueuse des règles, des rassemblements ont encore lieu, sur la voie publique, et souvent autour d'alcool.

Publié le 15/11/2020 à 14:04 - Mise à jour le 15/11/2020 à 14:06

Le couvre-feu est en vigueur depuis le 24 octobre en Polynésie, de 21 heures à 4 heures du matin. Si globalement la population se montre respectueuse des règles, des rassemblements ont encore lieu, sur la voie publique, et souvent autour d'alcool.

« Quand j’analyse les deux dernières nuits, il y a encore beaucoup d’interventions de nos services pour des rixes, des problèmes de tapages, de consommation d’alcool… Sur les deux dernières nuits, de vendredi à samedi et de samedi à dimanche, nous sommes intervenus 37 fois » entre Papeete et Pirae, explique Marc Clearc’h commandant à la DSP.

Accident samedi soir à Mahina Crédit Tahiti Nui Télévision

Huit ivresses sur la voie publique ont été relevées dans la zone urbaine ce week-end. Un chiffre pas si élevé : « À la sortie du confinement sur certains week-ends, on avait des fois plus de 25 IPM (ivresse publique et manifeste, NDLR)« 

Sept PV ont été établis pour non-respect du couvre-feu : « Globalement la circulation est tout de même réduite la nuit. Les gens respectent. La plupart des véhicules ont des attestations. »

Concernant les établissements recevant du public, 7 étaient fermés ce week-end, 12 ont ouvert dans le respect des règles et 1 a été mis en demeure. La raison : malgré l’interdiction, des personnes dansaient et sans masques. « Si ça se reproduit, l’établissement peut faire l’objet, par arrêté, d’une fermeture administrative. »

Les pompiers aussi constatent que des rassemblements ont encore lieu. Samedi soir à Mahina, un accident a eu lieu : « On a été appelés pour un accident entre un scooter et un véhicule léger avec une victime en état d’ébriété. J’ai fait appel au Samu vu l’état de la victime. L’alcool est encore en cause », relève un sapeur-pompier. On voit dans les quartiers, les rassemblements. On ne peut rien. Nous on est pompiers, on n’est pas la police pour faire dégager les gens (…) On dirait que les gens n’écoutent pas. »

L’objectif du couvre-feu était de limiter les rassemblements et donc la circulation de la covid-19. Depuis le début de l’épidémie en Polynésie, 11706 personnes ont contracté le nouveau coronavirus et 53 sont décédées.

Selon les autorités, les chiffres de la semaine dernière semblent montrer une stabilisation de l’épidémie. Des mesures supplémentaires ont été prises : l’arrêt des compétitions sportives et l’interdiction de vide-greniers et marchés aux puces.

Si le couvre-feu et les autres mesures ne suffisaient pas à faire baisser le nombre de contaminations, les autorités n’écartent pas la possibilité d’un re-confinement. Une solution de dernier recours qui mettrait une nouvelle fois à mal l’économie polynésienne.

Les fêtes de fin d’année auront lieu dans six semaines. Une période propice aux accidents de la route et qui fait craindre une sur-sollicitation des soignants et des secours, déjà débordés par la crise sanitaire liée à la covid-19.

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