Avant la crise sanitaire, Gildas Robson et son époux ne savaient plus où donner de la tête. Aujourd’hui, leur lieu de travail où le poisson est nettoyé, séché puis salé, est pratiquement vide. Leur production a considérablement chuté.
« C’est ici que l’on sèche le poison. Regarde, c’est triste, il n’y a rien. C’est très dur en ce moment, confie-t-elle. Je ne sais pas trop, peut-être que c’est à cause de la maladie, mais les pêcheurs ne vont plus à la pêche. Avant la covid, je pouvais aller jusqu’à 400 à 500 kilos par mois à livrer sur Tahiti. Maintenant c’est moins, là je ne suis même pas à 100 kilos. »
Avant de songer au pire, Gildas attend le mois de mai, la haute saison pour les pêcheurs. Cette période où les becs de canne se rassemblent à la passe. Elle espère également un retour de la demande de leur marché principal : Tahiti. Les Robson jouent leur dernière carte.
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« Il faut y croire, lance Gildas. Il faut y croire parce que sinon on baisse les bras, et c’est pas la peine. On espère que ça ira mieux cette année. »
Les Robson ainsi que les autres producteurs de poisson séché et revendeurs de Rangiroa subissent de plein fouet la crise. Une crise accentuée selon eux, par l’installation depuis peu sur l’atoll de grands revendeurs de Tahiti.