Raiatea : de la viande locale dans les écoles de Taputapuatea

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Après son projet A Tanu Maitai lancé en 2007 qui vise à produire et consommer des légumes bio dans les écoles, le conseil municipal de Taputapuatea va petit à petit introduire de la viande locale dans les assiettes des élèves de sa commune. Lors d'un repas, 50 kilos de chèvre en provenance des Marquises leur ont été cuisinés et servis.

Publié le 18/06/2021 à 11:25 - Mise à jour le 18/06/2021 à 11:25

Après son projet A Tanu Maitai lancé en 2007 qui vise à produire et consommer des légumes bio dans les écoles, le conseil municipal de Taputapuatea va petit à petit introduire de la viande locale dans les assiettes des élèves de sa commune. Lors d'un repas, 50 kilos de chèvre en provenance des Marquises leur ont été cuisinés et servis.

C’est un menu particulier qui attendait ce jour-là les élèves de l’école de Avera. Pour le déjeuner, le chef a préparé de la chèvre au curry. Une viande en provenance directe des Marquises. Le conseil municipal de Taputapuatea a fait le choix d’introduire des produits sains et surtout 100% locaux dans sa restauration scolaire.

« Je voulais faire un test d’abord, explique Thomas Moutame, maire de Taputapuatea et responsable de la restauration scolaire au Syndicat pour la promotion des communes. J’en ai parlé avec les tavana des Marquises, parce que les chèvres viennent des Marquises. Pourquoi pas en fin d’année, au lieu de prendre de la viande de l’extérieur, utiliser de la viande locale, le keukeu, avec du lait de coco, du ragoût ou bien avec d’autres produits. C’est pour habituer nos enfants à consommer nos produits locaux. En tant que responsable de la restauration scolaire au niveau du SPC, c’est sur notre programme de consommer nos produits locaux. »

Les élèves ont eu l’air d’apprécier leur plat, certains n’hésitant pas à se resservir. Une satisfaction pour l’équipe de la cuisine. « Ça ne change rien au niveau du fonctionnement de la cuisine, indique Pepe Teriipaia, chef à la cuisine centrale. Il n’y a pas vraiment de différence avec les autres viandes qu’on prépare, sauf que c’est de la chèvre. Ils se resservent, donc peut-être qu’ils apprécient parce que c’est la première fois qu’ils goûtent de la chèvre. »

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La restauration scolaire est soumise à une règlementation stricte. Tous les produits utilisés doivent être contrôlés selon des normes d’hygiène. La viande locale n’échappe pas à la règle.  

« Nous avons déjà soulevé avec le ministre de créer un genre d’abattoir dans les archipels, précise Thomas Moutame. Et effectivement cette année il y aura deux abattoirs : un aux îles Sous-le-Vent, un aux îles Marquises. Ça permettra d’abattre ces animaux dans les normes d’hygiène. »

Si les autres communes affiliées au SPC adhèrent au concept, de la viande locale viendra remplacer petit à petit celle importée. De quoi rebooster le secteur bovin du fenua.

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