Quels traitements pour les cas graves de Covid-19 ?

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Y a-t-il un traitement efficace contre la covid ? L’an dernier, l’hydroxychloroquine suscitait des espoirs. Depuis quelques mois, c’est l’ivermectine qui semble faire sensation. Si ce médicament s’est révélé efficace sur les animaux, sur les humains en revanche, les études ne sont pas concluantes.

Publié le 15/08/2021 à 14:25 - Mise à jour le 15/08/2021 à 20:15

Y a-t-il un traitement efficace contre la covid ? L’an dernier, l’hydroxychloroquine suscitait des espoirs. Depuis quelques mois, c’est l’ivermectine qui semble faire sensation. Si ce médicament s’est révélé efficace sur les animaux, sur les humains en revanche, les études ne sont pas concluantes.

Actuellement, pour les cas graves, les médecins utilisent l’oxygène et la dexaméthasone. Ce traitement permet de sauver certains patients, mais pas tous, comme l’explique Laure Baudoin, cheffe du service réanimation du CHPF.

« Tous nos patients sont sous dexaméthasone, c’est un corticoïde qui permet de diminuer tout ce qui peut être formes inflammatoires, mais ce sont les seuls médicaments qui ont montré un gain au niveau traitement. La seule chose qui reste, c’est la prévention, c’est la vaccination », explique la responsable.

Mais alors concrètement, comment fonctionne l’oxygénation d’un patient ? Laure Baudoin tente de vulgariser ce qui semble être un processus aux termes très techniques pour le commun des mortels. « Il y a différentes façons d’apporter de l’oxygène à nos patients. Il y a ce qu’on a déjà vu plusieurs fois, ce sont de petites lunettes qui apportent jusqu’à 4-5 litres d’oxygène. Après, il y a des masques, qui peuvent apporter jusqu’à 15 litres d’oxygène. Et après, on passe à des systèmes un peu plus complexes, qu’on appelle l’oxygénation haut débit, qui peut aller jusqu’à 50 litres d’oxygène ».

(crédit photo : Mike Leyral / Tahiti Nui Télévision)

« On ne met pas 50 litres dans un patient, mais ça permet de garder ouverts les poumons des patients un peu plus longtemps, d’apporter plus d’oxygène. On a les systèmes de ventilation non invasive, qu’on peut voir avec des patients qui ont un petit masque et une machine qui les aide à avoir plus d’oxygène qui arrive. Et en dernier recours, on a l’intubation. On est obligé d’endormir le patient et on lui met un tuyau qui va aller jusque dans sa trachée, dans ses poumons, pour prendre en charge toute la ventilation que le poumon ne peut pas faire à l’état normal », détaille la cheffe du service réanimation.

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Mais parfois, même les solutions extrêmes ne suffisent pas. « Le tout dernier recours, c’est de mettre les patients sur le ventre, comme vous avez déjà pu voir par exemple en Métropole, quand il y a eu la grosse crise l’année dernière, parce que ça permet de gagner quelques points d’oxygène dans le sang« , explique Laure Baudoin.

Pas d’autres traitements efficaces

Alors que plusieurs hypothèses sont formulées sur l’efficacité de médicaments déjà existants, comme l’ivermectine, Laure Baudoin, est claire : « c’est fondé sur aucune preuve réelle, dure, tangible, chez l’être humain pour le moment. Si ça vient, s’il y a des études suffisamment puissantes, qui nous montrent qu’il y a de l’intérêt, on fera tout notre possible pour avoir ces médicaments-là s’ils n’existent pas sur le territoire ».

Même s’il reste possible de contracter la covid en ayant un schéma vaccinal complet, le vaccin permet d’éviter de contracter les formes graves dans la plupart des cas.

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