Quelle réglementation pour les vendeurs en bords de route ?

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Suite à notre reportage concernant la vente de plats en bords de route, notre rédaction a souhaité faire un point sur la réglementation concernant ces commerces itinérants. Les explications avec les responsables du pole entreprise de la CCISM.

Publié le 28/12/2020 à 16:48 - Mise à jour le 28/12/2020 à 16:48

Suite à notre reportage concernant la vente de plats en bords de route, notre rédaction a souhaité faire un point sur la réglementation concernant ces commerces itinérants. Les explications avec les responsables du pole entreprise de la CCISM.

Chaque jour, des centaines de plats à emporter sont livrés aux quatre coins de la capitale pour le plus grand plaisir de ceux qui n’ont parfois pas d’autre choix que de déjeuner sur leur lieu de travail. Du casse-croute au plat mijoté, des entrepreneurs proposent au quotidien des préparations culinaires dans des espaces dédiés comme l’impose la législation.

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Et si la grande majorité de ces entrepreneurs respectent les règles d’hygiènes à la lettre, il reste encore une partie qui réalise ces plats de manière marginale. Pourtant, en partenariat avec les services du Pays, la CCISM a mis en place depuis quelques années déjà des mesures pour accompagner et faciliter les démarches de ces créateurs d’entreprises. « Le pays a quand même mis en place des facilités pour eux, un système en franchise sans paiement d’impôt pendant 3 ans, et au-delà, un forfait fixe. Donc vraiment, pour ceux qui veulent se lancer et veulent en faire une activité future, et on le voit il y en a beaucoup qui réussissent, c’est quand même une solution facile. (…) C’est une assurance pour eux en cas de problème » explique Stéphane Chin Loy, président de la CCISM.

Mais en cette période de crise économique, il admet qu’un assouplissement de certaines mesures doivent être envisagées par le Pays surtout vis-à-vis des plus précaires : « Pour les plus petits, je pense qu’il faudrait trouver un système. C’est un vœu que je fais avec le pays dans cette période difficile ».

Depuis quelques années, la CCISM travaille étroitement avec le Centre d’hygiène et de salubrité publique (CHSP) pour faciliter les démarches des futurs entrepreneurs souhaitant exercer dans le domaine de la restauration. « Lorsqu’un chef d’entreprise souhaite ouvrir une activité de restauration, de préparation de plats, il est demandé d’avoir l’autorisation de l’hygiène. Donc nous, la CCISM, on ne délivre la patente que lorsqu’il aura l’autorisation du CHSP » indique Orama Richaud, responsable Qualité, Hygiène, Sécurité et Environnement (QHSE) de la CCISM.

Outre les nombreuses formations proposées gracieusement par l’institution et la mise à disposition d’ateliers relais aux normes, la CCISM rappelle que des solutions alternatives existent grâce notamment au secteur privé, afin de pouvoir exercer en toute légalité : « Il existe des laboratoires partagés. Comme à Moorea, par exemple, avec Food & CookLab qui propose à toutes les personnes qui veulent se lancer un laboratoire aux normes pour préparer des plats de la restauration commerciale ».

Il est à noter que les contrevenants risquent au minimum une peine d’amende de 36 000 Fcfp et des poursuites judiciaires en cas d’intoxication.

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