Qualité des eaux : nette amélioration à Paea et Taiarapu Est

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Publié le 14/03/2017 à 14:13 - Mise à jour le 14/03/2017 à 14:13

Dans le cadre de ses missions de protection et de promotion de la santé de la population, le Centre d’hygiène et de salubrité publique (CHSP) a poursuivi, en 2016, le contrôle de la qualité des eaux destinées à la consommation humaine distribuées par les réseaux et fontaines publics à Tahiti et dans les îles. Sur 123 points de contrôle, 361 prélèvements ont ainsi été effectués en 2016 par le CHSP.
 
Parallèlement, les communes et exploitants privés doivent réaliser un programme de contrôle de la qualité de l’eau qu’ils distribuent conformément à la réglementation en vigueur. En 2016, seules 21 communes et le syndicat intercommunal Te Oropaa ont réalisé des autocontrôles, représentant un total de 1497 prélèvements (réseaux et fontaines publics).
 
Malgré une augmentation de 17 % du nombre de prélèvements par rapport à 2015, ce ne sont toujours que 23 communes qui ont pu faire l’objet d’un classement de la qualité de leurs eaux distribuées en 2016. Ces communes représentent tout de même 90 % de la population du Pays.
 
Chaque année, le CHSP établit et diffuse auprès des communes un rapport de synthèse faisant état de la qualité de l’eau qu’elles distribuent. Il s’avère qu’en 2015 et 2016, le nombre de communes distribuant de l’eau potable n’a pas varié. Cela comprend Papeete, Pirae, Arue, Punaauia, Papara et Bora-Bora qui ont obtenu 100 % de résultats conformes, puis Faa’a, 99 %, Huahine et Rurutu, 96 %. Les réseaux de distribution de Moorea ont obtenu 100% de conformité pour l’adduction de Nuuroa et 96 % pour Temae et Maharepa 2. Ces 9 communes et ces 3 zones desservies en eau potable regroupent 54 % de la population du Pays.
 
Viennent ensuite Mahina, Tahaa et Tumaraa dont le taux de conformité varie de 94 % à 93 %.
 
Il convient de souligner entre 2015 et 2016 :
 
•          la nette amélioration observée pour les réseaux Orofero bas (Paea) et Van Bastolaer (Taiarapu Est) où les résultats conformes passent respectivement de 23 % à 92 % et de 17 % à 85 %, ainsi qu’une amélioration pour les communes de Rurutu (83 % à 96 %), de Tahaa (de 86 % à 94 %) et de Huahine (de 90 % à 96 %) ;

•          la baisse du taux de conformité pour les communes de Mahina, Tumaraa, Rimatara et Tubuai alors que les 3 dernières communes avaient progressé suite à leur adhésion au projet PAPE (Partenariat pour la Potabilité de l’Eau) du SPC.PF ;
•          le relâchement des efforts fournis par les communes des Gambier et de Hao.
Le suivi de l’évolution des taux de conformité sur les 5 dernières années (soit depuis 2012), permet de mettre en évidence :
•          la régularité de Papeete, Arue et Bora-Bora à 100% de conformité ;
•          les efforts des communes de Faa’a, Punaauia, Mahina et de Huahine pour essayer de maintenir leur taux de conformité au-dessus de 90 % ;
•          la progression continue des communes de Rurutu (de 52 % en 2013 à 96 % en 2016), Papara (de 76 % en 2012 à 100 % en 2016), Pirae (de 77 % en 2012 à 100 % depuis 2015), et de Tahaa (de 72 % en 2014 à 94 % en 2016) ;
•          l’absence marquante de distribution d’eau potable dans toute la zone rurale de Tahiti, hors Papara et les zones à Taravao desservies par le réseau Van Bastolaer ;
•          la baisse constante de la qualité de l’eau fournie par la commune de Tubuai (de 100 % en 2012 à 73 % en 2016).

​Les raisons de la mauvaise qualité de l’eau distribuée sont connues : absence d’installations de traitement adaptées et efficaces des ressources en eau, mauvaise exploitation des installations liée à une carence en personnel technique qualifié, vétusté des ouvrages existants ou encore utilisation exclusive de captages d’eaux superficielles.
 
S’agissant des fontaines publiques, seules les fontaines Papemato à Papara, Temae et Nuuroa à Moorea ont délivré en 2016 une eau de qualité conforme en permanence. A noter que les communes de Maupiti et Nuku-Hiva ont installé des fontaines publiques équipées de filtration et de lampes UV. La qualité des eaux de ces fontaines est variable, généralement non potable. Aucun classement n’a pu être établi en raison du nombre insuffisant de contrôles.
 
A ce jour, 11 atolls des Tuamotu possèdent une centrale de production d’eau potable opérationnelle. La réalisation de travaux contribue à une amélioration de la qualité des eaux de consommation mais les efforts et les investissements doivent se poursuivre en particulier au niveau des communes de la zone rurale de Tahiti hors Papara, à Moorea, dans les zones non encore desservies en eau potable, à Raivavae et aux Marquises.
 
Le recours à des outils d’aide peut également s’avérer utile, tels que le projet PAPE proposé par le SPC.PF ou les Plans de Sécurité Sanitaire des Eaux (PSSE), outil préconisé par l’OMS (Organisation mondiale de la santé) depuis 2004.

 

(Compte-rendu du conseil des ministres)

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