Punaruu : la fourrière intercommunale se concrétise

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Publié le 06/11/2016 à 14:49 - Mise à jour le 06/11/2016 à 14:49

Avec le Code général des collectivités territoriales (CGCT), les communes ont l’obligation de lutter contre la divagation des animaux domestiques. Arue et Papeete sont déjà en règle. Ces communes ont toutes deux choisi de créer des chenils.     

Ce lundi à la Punaruu, a eu lieu la pose de la première pierre de la fourrière du Syndicat Intercommunal pour la gestion de la fourrière animale (SIGFA). L’établissement situé au fond de la vallée de la Punaruu, à proximité de la décharge, servira aux communes de Punaauia et Paea. Au départ, elle devait englober les communes de Faa’a, Papara, Punaauia et Paea. Mais Faa’a a finalement décidé de créer sa propre fourrière. Papara s’est également retirée du projet.

À Paea en revanche, on attend avec impatience la fourrière intercommunale. « Devant les magasins, il y a des chiens qui tournent, dans les écoles, les cantines… C’est pour cela que je dis qu’il y a autant de population que de chiens », explique Jean-Claude Hapairai, maire adjoint de Paea qui estime à environ 10 000 le nombre de chiens divagants dans sa commune. 
 

La fourrière de la Punaruu sera composée d’un bloc administratif où seront aménagés les bureaux du personnel, des vestiaires pour les agents techniques et d’un bloc technique contenant une vingtaine de cages où seront accueillis les animaux capturés. Pour le moment, le personnel se compose d’une présidente et un agent à la SIGFA. Bientôt, un secrétaire, un comptable, et 2 à 4 agents techniques viendront compléter les effectifs 
Il est également prévu l’aménagement d’un local réservé au vétérinaire, à proximité d’un incinérateur et d’un local réfrigéré destiné aux animaux euthanasiés. Il s’agit du premier établissement du genre avec incinérateur inclus au fenua. 

Que deviendront les cendres ? Au départ, il était envisagé qu’elles soient transférées dans un incinérateur type Nivée… mais il ne fonctionne pas. Pour être transférées à Paihoro, il faudrait les mélanger à du béton, et couler des blocs, à transporter à la décharge « La direction de l’Environnement nous impose de fabriquer des blocs de ciment en y mélangeant les cendres. Au final ça va peser lourd, le transport aussi… Est-ce que Paihoro a réfléchi a stocker ces blocs ? »,  s’interroge Layana Atae, la présidente du SIGFA, faisant référence à Papara qui incinèrerait des animaux. Mais Layana reste confiante. « Pourquoi quelques-uns peuvent mettre en compost des cendres animales et d’autres ne peuvent pas le faire ? Je pense que le gouvernement pensera à bien pour la future fourrière intercommunale. » 

La nouvelle fourrière a pour but d’endiguer les nuisances causées par des meutes de chiens en divagation et de tenter de mettre un terme à l’errance des animaux. Le SIGFA devrait travailler en collaboration avec des vétérinaires et des associations de protection des animaux. Aucune association n’était cependant présente ce lundi lors de la pose de la première pierre.

Les travaux devraient durer 8 à 9 mois. Ouverture prévue entre juin et août 2017. Le coût total de cette opération s’élève à 66 255 230 Fcfp, financé à 80% par le Fonds intercommunal de péréquation (FIP) et à 20% par le SIGFA (10% pour la commune de Punaauia et 10% pour la commune de Paea).
 

Rédaction web (interviews : Laure Philiber)

Layana Atae, présidente du SIGFA

Jean-Claude Hapairai, maire adjoint de Paea

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