Punaruu : bientôt un arrêté pour interdire les « cars bass »

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À la Punaruu, les associations de propriétaires fonciers disent ne plus supporter les rassemblements de voitures "Boum Boum" le week-end qui drainent de nombreux jeunes fêtards dans la vallée. Cela conduit selon elle a une hausse des violences et de l’insécurité.

Publié le 06/09/2019 à 18:30 - Mise à jour le 08/09/2019 à 18:02

À la Punaruu, les associations de propriétaires fonciers disent ne plus supporter les rassemblements de voitures "Boum Boum" le week-end qui drainent de nombreux jeunes fêtards dans la vallée. Cela conduit selon elle a une hausse des violences et de l’insécurité.

Chaque week-end, de nombreux amateurs de « cars bass » s’invitent au fond de la Punaruu. Des rendez-vous festifs sur fond de décibels poussés au maximum et où l’alcool coule souvent à flot.

Il en résulte des accidents, parfois mortels, des bagarres et des agressions comme encore récemment. Une insécurité que ne supporte plus l’association des porteurs d’oranges et celle des propriétaires fonciers de la vallée. « Maintenant, des joggeurs se font agresser. Là, on n’est plus sur un fléau de jeunes personnes qui se livrent à leur passion et s’auto-détruisent, mais qui mettent de l’insécurité, puisqu’ils installent leur règne dans la vallée en agressant les gens verbalement, physiquement. Il y a une terreur. On a peur » déplore Hina Nelly Tumahai, présidente de l’association Fatu Fenua No Te Faa no Punaruu.

Les associations disent avoir interpellé le maire à plusieurs reprises sur ce sujet, sans résultat. Du moins jusqu’à aujourd’hui, car Simplicio Lissant a annoncé travailler sur un arrêté qui entrera en vigueur dans une quinzaine de jours. Le texte devrait purement et simplement interdire les rassemblements de « cars bass » dans la vallée. « On va médiatiser pour informer tous les usagers, et on déploiera derrière les moyens qu’il faudra pour l’application de cet arrêté. (…) Il faudra de toute façon interdire l’activité. Ou en tous les cas, proposer derrière, peut-être, quelque chose qui soit cadré. Le problème, c’est que l’activité n’est pas du tout cadrée ce qui engendre des débordements à tout-va » explique Simplicio Lissant, maire de Punaauia.

Cette mesure était attendue par les associations, mais tant qu’elle n’entrera pas en vigueur, ces dernières seront dans l’expectative. « Pour l’instant, la sécurité n’est pas là. Moi, je suis dans l’instant présent » poursuit Hina Nelly Tumahai.

D’ici à l’entrée en vigueur de l’arrêté, la présence des mutoi et des gendarmes sera renforcée dans la vallée durant les week-ends. À plus long terme, la mairie envisage de réinstaller des barrières pour filtrer l’accès de la Punaruu.

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