Prothèses mammaires : l’apparition d’une nouvelle tumeur inquiète

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Publié le 16/03/2015 à 10:43 - Mise à jour le 16/03/2015 à 10:43

Le journal Le Parisien a révélé ce mardi de nouveaux cas de cancers liés à des prothèses mammaires. Après le scandale des prothèses PIP, l’inquiétude refait surface. 
Le journal a révélé l’existence d’une tumeur particulière, le lymphome anaplasique à grandes cellules, associée à un implant mammaire. Selon Le Parisien, les experts de l’Institut du cancer se sont réunis sur le sujet et proposent de classer auprès de l’Organisation mondiale de la santé, cette nouvelle maladie.
Le risque de contracter la maladie est aujourd’hui assez faible, rapporte Le Parisien (18 cas en France depuis trois ans, 173 dans le monde). Mais les autorités sanitaires se demandent s’il ne faudra pas aller jusqu’à interdire ces prothèses. Une réunion devrait se tenir dans dix jours, à l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). 

Réagissant à cette information, la ministre de la Santé, Marisol Touraine a révélé officiellement l’apparition de la maladie. « Nous devons une transparence aux femmes. Notre pays a été marqué il y a pas si longtemps par l’affaire des prothèses PIP. Je vous entretiens aujourd’hui de la survenue d’une pathologie rare, le lymphome à grande cellule, liée aux implants mammaires », a-t-elle déclaré. La ministre a précisé que « l’information en direction des femmes qui veulent se faire poser des implants sera renforcée. Une palpation lui sera proposée tous les ans par son médecin. Et pour les femmes de plus de 50 ans, une mammographie sera recommandée tous les deux ans ». 
Agnès Buzyn, directrice de l’Institut national du cancer, a précisé les signes qui doivent éventuellement alerter les femmes : « Un épanchement, une augmentation du volume de la prothèse, une inflammation ». 
Sur le plan de la surveillance des prothèses, Dominique Martin, directeur général de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), a indiqué qu’il n’y avait « un lien indéniable entre les prothèses et le lymphome à grande cellule, mais le mécanisme précis reste à déterminer ». 

Des investigations sont lancées par l’ANSM pour en savoir plus. La réunion du 25 mars à l’ANSM, avec différents experts présents, et le collectif des victimes, fera le point sur les connaissances en cours. 
 

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