Protection sociale généralisée : A Ti’a i Mua fait le point sur ses propositions

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Publié le 17/01/2018 à 15:06 - Mise à jour le 17/01/2018 à 15:06

Pour et contre la réforme de la Protection sociale généralisée (PSG), en même temps. Ce jeudi, la confédération syndicale A Ti’a i Mua a organisé une conférence de presse pour présenter ses propositions concernant la réforme de la PSG.

Les membres du syndicat en ont profité pour rappeler qu’ils n’étaient pas solidaires de l’intersyndicale.

Pour A Ti’a i Mua, la réforme de la retraite est nécessaire et « doit se réaliser dans le cadre de la réforme globale de protection sociale généralisée incluant la maladie, la retraite, la famille, la solidarité, comme exprimé dans le courrier commun des partenaires sociaux […] »

Dimitri Pitoeff, secrétaire général adjoint, précise :

« Nous sommes pour la réforme de la PSG et de la retraite particulièrement parce que les comptes de la retraite sont déséquilibrés depuis 2008. Nous sommes en train de manger toutes les réserves. Fin 2019, si on ne fait rien, il n’y aura pas assez de cotisations pour verser les pensions et il faudra baisser toutes les pensions, à la fois de ceux qui sont à la retraite et de ceux qui partiront à la retraite. »

Le syndicat veut que la réforme se fasse et a présenté ses propositions. Entre autres, il souhaite un allongement de la durée de cotisation, le maintien de l’âge de la retraite à 60 ans en 2019 et porter progressivement à 62 ans ou encore adosser l’âge du minimum vieillesse sur l’âge légal de la retraite. Mais pour la confédération : impossible d’accepter le projet du gouvernement. Dimitri Pitoeff déclare :

« C’est très brutal. Il y a des gens qui vont perdre jusqu’à 30 000 francs sur leur pension et c’est inacceptable socialement et puis c’est antiéconomique. On ne veut pas supprimer le pouvoir d’achat des retraités et les plonger en dessous des seuils de pauvreté. »

Pour ce dernier, c’est aux partenaires sociaux de présenter des solutions et au gouvernement de reprendre la main.  

Autre point de désaccord pour A Ti’a i Mua avec le projet de loi : que l’ensemble des pouvoirs sur la retraite soit confié au conseil des ministres. Le secrétaire général adjoint précise :

« Les élus de l’APF doivent prendre leurs responsabilités. Le conseil des ministres doit faire les ajustements. »

A Ti’ i Mua souhaite la création du comité d’orientation et de suivi des retraites (COSR). Un autre point que l’intersyndicale désapprouve.

Rédaction web avec Jeanne Tinorua 

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