Protection et promotion des langues régionales : la loi a été adoptée en métropole

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Cette semaine à l’Assemblée Nationale, les députés ont réservé un véritable plébiscite à la loi sur la protection et la promotion des langues régionales de France et des départements d’Outremers. Avec 247 voix pour, les parlementaires de l’opposition mais également de la majorité ont ainsi défié le groupe LREM qui souhaitait un moment repousser ce texte. Mais qu’en est il de l’adoption de ce texte en Polynésie ?

Publié le 11/04/2021 à 9:49 - Mise à jour le 11/04/2021 à 10:06

Cette semaine à l’Assemblée Nationale, les députés ont réservé un véritable plébiscite à la loi sur la protection et la promotion des langues régionales de France et des départements d’Outremers. Avec 247 voix pour, les parlementaires de l’opposition mais également de la majorité ont ainsi défié le groupe LREM qui souhaitait un moment repousser ce texte. Mais qu’en est il de l’adoption de ce texte en Polynésie ?

L’adoption de cette loi sur la protection et la promotion des langues régionales de France et des Outremers marque l’importance de développer un apprentissage en immersion dans la langue locale dès l’école maternelle et de proposer le financement de dispositifs éducatifs. Une loi qui marque certes une avancée, mais qui aura encore du mal à s’adapter au territoire. « Dans un premier temps, ça ne va pas changer grand-chose puisque la Polynésie est dans un contexte juridique tout à fait particulier qui résulte de l’addition de la Constitution mais aussi du statut de la Polynésie française », estime Christian Vernaudon représentant de la Polynésie au Cese.

Pour les parlementaires polynésiens, la France qui a su tout au long de son histoire, se construire grâce à sa diversité culturelle et régionale, doit aujourd’hui prendre ce problème à bras le corps. « On n’a pas encore les écoles immersives totalement dans le cadre de l’école publique, déplore le député Moetai Brotherson. Ça il faut qu’on y arrive. Mais je pense que dans le cadre du statut actuel on devrait pouvoir y arriver. Il est sûr que l’adoption de cette loi va nous aider »

Présente lors du vote en métropole, Maina Sage met en exergue l’importance de continuer valoriser nos particularités linguistiques et miser sur l’avenir. « Je suis convaincue que c’est aussi le bilinguisme qui fait qu’on s’épanouit dans nos territoires que l’on soit ici en outre-mer mais aussi dans les régions de France. On a envie de cette reconnaissance de cette identité régionale, territoriale. »

Avec un statut qui permet malgré tout d’œuvrer pour l’enseignement du reo tahiti, la Polynésie doit aussi faire changer les mentalités pour que ces langues régionales puissent avoir une résonnance dans les foyers polynésiens. « Il y a une volonté exprimée pour que l’on puisse enseigner notre langue tout au long de la scolarité. Mais après, il y a un moment donné le choix des parents qui décident finalement de garder le reo comme une option et non pas comme une langue vivante obligatoire », souligne la députée Nicole Sanquer.

Nul doute que l’officialisation des langues régionales s’invitera prochainement dans les débats parlementaires en Polynésie comme en métropole, mais en attendant il faudra une union de toutes les institutions pour qu’elle puisse s’appliquer sur le Fenua.

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