Protection de l’emploi local dans la fonction publique du Pays : les syndicats montent au créneau

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A ti'a i mua, le Syndicat de la fonction publique, la CSTP-FO, la CSIP, O oe to oe rima, Otahi, la Fédération de rassemblement des agents des administrations de Polynésie et le Syndicat des agents publics de Polynésie, ont dénoncé dans un communiqué de presse "les cultures du mépris et de la condescendance" du gouvernement concernant la protection de l'emploi local dans la fonction publique du Pays.

Publié le 02/07/2022 à 12:35 - Mise à jour le 02/07/2022 à 15:00

A ti'a i mua, le Syndicat de la fonction publique, la CSTP-FO, la CSIP, O oe to oe rima, Otahi, la Fédération de rassemblement des agents des administrations de Polynésie et le Syndicat des agents publics de Polynésie, ont dénoncé dans un communiqué de presse "les cultures du mépris et de la condescendance" du gouvernement concernant la protection de l'emploi local dans la fonction publique du Pays.

Les syndicats dénoncent un texte adopté le 26 avril dernier à l’Assemblée de la Polynésie française qui permet « d’intégrer sans concours ‘des fonctionnaires relevant de la fonction publique de l’État, de la fonction publique territoriale et de la fonction publique hospitalière, en position de détachement auprès de la Polynésie française, de l’une de ses autorités administratives indépendantes ou de l’un de ses établissements publics à caractère administratif’ dans l’administration du Pays ».

« Les cultures du mépris et de la condescendance ne sauraient perdurer plus longtemps dans le peu qui reste de dialogue social »

Un dispositif « largement dévoyé par l’administration » dès sa mise en place, précisent les syndicats : « Le Pays ne s’est jamais préoccupé d’une quelconque passation de compétence, n’a jamais tiré le moindre bilan de cette opération, et a maintenu des personnels en poste en la matière bien au-delà de ce qui était réglementairement possible ». Ils déplorent également que les agents « actuellement détachés auprès du Pays [ont] non seulement un niveau de rémunération et des avantages sans commune mesure avec ceux offerts aux agents du Pays, mais bien souvent ces détachés freinent le retour des jeunes Polynésiens aussi diplômés qu’eux, voire plus ».

« Il semble que nos alertes soient malheureusement tombées une nouvelle fois dans ce mépris silencieux »

« Quelle exemplarité le gouvernement donne-t-il ainsi au secteur privé, à qui il impose la protection de l’emploi local » s’interrogent les syndicats.

Un recours déposé au Conseil d’État

Les centrales syndicales représentatives de la fonction publique indiquent alors avoir déposé un recours contre la loi du Pays auprès du Conseil d’État : « Il semblait important à l’ensemble des organisations signataires d’indiquer au Pays par la présente qu’elles souhaitent qu’il profite de l’opportunité ainsi créée par le caractère suspensif de ce recours pour qu’il puisse remettre de la cohérence dans ses actes, et que ce soit retirée cette malheureuse initiative ».

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