« Evidemment elle est à craindre. mais je dois dire que le secteur de la Santé est en état de veille à l’heure actuelle. Nous avons notre veille sanitaire qui reçoit un certain nombre d’informations là où il est identifié la présence de dengue. Je dois dire que pour le secteur sanitaire, nous maîtrisons correctement la situation. Ceux qui doivent être hospitalisés sont hospitalisés, et ceux qui sont encore valides restent chez eux. Il n’y a pas de grosse inquiétude à avoir pour l’instant. »
A partir de mercredi et jusqu’à jeudi de la semaine prochaine se tiendra une exposition sur les arboviroses. Expliquez-nous ce que sont les arboviroses.
« Ce sont tout simplement les maladies qui sont dues à des virus et qui sont amenées par des vecteurs comme le moustique. Nous avons eu le zika, le chikungunya. Voilà des exemples d’arboviroses. »
Le Pacifique est particulièrement touché par ces maladies ?
« Effectivement, à l’heure actuelle le Pacifique a été touché et continue d’être touché parce que ces arboviroses passent d’une île à l’autre. »
Comment est-ce qu’on arrive aujourd’hui à surveiller cette immense zone ?
« On arrive à surveiller cette immense zone parce que dans chacune des zones, il y a également un système de veille sanitaire où un certain nombre de personnes sont habilitées à faire le suivi quantitativement et qualitativement de ce type de pathologie. Et tous ces éléments sont ramenés au niveau de l’organisation mondiale de la santé. Et nous sommes reliés à tout ce réseau, ce qui nous permet de suivre l’évolution de ces arboviroses dans chacune des parties de la zone pacifique. »
La prévention reste le meilleur moyen aujourd’hui de lutter contre les arboviroses ?
« Pour faire de la prévention, il faut savoir si possible comment fonctionnent les arboviroses. Et nous allons donc travailler sur cet aspect de façon à ce que chaque citoyen puisse créer les conditions pour se protéger de façon à ne pas être touché par ce type de problème. »
Les populations ont un rôle important à jouer ?
« Les populations ont un rôle primordial. Je dois dire que la meilleure protection face aux arboviroses, c’est d’abord se protéger soi-même contre les moustiques. »
Pourquoi cette exposition ? Cela veut dire que les campagnes de prévention ne fonctionnent pas ?
« Nous avons décidé de faire une exposition qui va se passer du 3 au 11 juin. Nous allons inaugurer cette exposition le 3 vers 14 heures. Nous invitons tout le monde à venir visiter cette exposition parce qu’il faut absolument que chaque citoyen de Polynésie française sache comment fonctionnent les virus, comment fonctionnent les arboviroses et comment fonctionnent les moustiques. Et à partir de là, cela leur permettra de bien comprendre tout ceci et de créer les conditions pour se protéger, pour ne pas être piqué par les moustiques en travaillant dans leur jardin, pour éliminer tout ce qui est susceptible de produire des moustiques, mais aussi en utilisant des vêtements adaptés, des chemises à manches longues par exemple, des pantalons lorsqu’ils travaillent mais surtout utiliser pourquoi pas aussi des lotions anti-moustique. »
Ça se passe à la présidence…
« Ça se passe évidemment à la présidence. Et nous invitons tout le monde à venir se renseigner de façon à être un citoyen averti pour faire face à cette situation. Ce qui nous permettra de diminuer nos dépenses en matière de santé. »
Patrick Howell, ministre de la Santé