Projet gazier à Hitia’a : des réponses apportées à la population

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Si la mairie a déjà donné son feu vert, les porteurs du projet gazier à Hitia'a ont tenté de convaincre, ce vendredi, les administrés de la commune. Ils étaient plus d’une centaine, depuis 9 heures à la mairie, à écouter les explications des professionnels. Parfois tumultueux, les échanges ont notamment permis à la population d’obtenir des réponses à leurs nombreuses questions.

Publié le 23/04/2021 à 18:26 - Mise à jour le 23/04/2021 à 18:26

Si la mairie a déjà donné son feu vert, les porteurs du projet gazier à Hitia'a ont tenté de convaincre, ce vendredi, les administrés de la commune. Ils étaient plus d’une centaine, depuis 9 heures à la mairie, à écouter les explications des professionnels. Parfois tumultueux, les échanges ont notamment permis à la population d’obtenir des réponses à leurs nombreuses questions.

« Dans notre petit district de Hitia’a, il fait bon vivre, lance Agnès, une habitante. Et avec ça chez nous, ça perturbe un petit peu. »

Ce vendredi matin, les administrés de Hitia’a ont enfin pu manifester leurs inquiétudes quant à la future implantation d’une zone de stockage de gaz dans leur commune. À l’initiative de cette réunion, le maire de Hitia’a o te Ra, Henri Flohr, et les porteurs du projet. Ils ont répondu aux différentes préoccupations de la population. Des inquiétudes qui portent surtout sur la sécurité des habitants, les conséquences environnementales du projet, mais aussi sur les futurs droits des riverains du site choisi.

« C’est un risque pour ceux qui habitent aux alentours, confie Gérard, une autre habitant de la commune. Parce qu’une fois qu’un projet se réalise, toutes les zones aux alentours deviennent des zones sécurisées. Il n’y aura pas de constructions, c’est faux. »

(crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Pendant trois heures d’échanges, parfois mouvementés, des précisions ont été apportées sur l’aspect technique du projet, qui prévoit l’implantation sous terre de quatre réservoirs cylindriques, de 2 100 m3 chacun. Les structures seront concentrées sur une surface d’un hectare, dans une zone fermée de cinq hectares. Malgré l’appréhension de certains contestataires, le maire de Hitia’a o te Ra se veut rassurant, tout en rappelant les enjeux du projet.

« Depuis des années, Papeete n’a jamais eu de problème, explique Henri Flohr. Et pourquoi à Hitia’a il y aura un problème ? Ça c’est la discussion, c’est aussi des questions posées par les administrés de la commune de Hitia’a. Je ne suis pas contre, j’accepte. Hitia’a, c’est une commune isolée de 2 000 habitants qui a été mise de côté. Et là aujourd’hui, c’est 5 milliards d’investissement dans cette commune. Ben voilà ! On accepte ! »

Pour Albert Moux, l’initiateur du projet, ce dernier contribuera au développement de la petite commune et répondra aux attentes de la population. « D’abord, c’est l’investissement. Deuxièmement, c’est l’emploi, c’est sûr. Et les emplois c’est important pour eux. Et en même temps, ce que, eux, demandent, une station-service à Hitia’a », énumère Albert Moux.

C’est au PK 39, à Hitia’a, que la zone de stockage de gaz sera implantée. Les travaux commenceront l’année prochaine pour une durée approximative de 2 ans.

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