Ce vendredi, la Fédération des associations de protection de l’environnement (Fape) s’interroge des conséquences sur terre et sur mer d’une telle installation. Elle souligne dès les premières lignes :
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« Des études, articles et expériences vécues dans le monde démontrent que l’aquaculture industrielle peut être très polluante et destructrice des milieux marins. »
Dans cette future ferme aquacole, les investisseurs chinois envisagent d’élever « 50 000 tonnes des poissons par an ». Des chiffres prévisionnels qui inquiètent les associations de protection de l’environnement.
« […] l’impact de ces élevages sur les écosystèmes fragiles des atolls restent méconnus. »
L’étude d’impact de près de 400 pages réalisée en 2016 n’est pas satisfaisante. Installations au sol, évacuations ou encore alimentation des poissons en cage : dans son communiqué, la Fape énumère ses questionnements.
« A notre connaissance, ni les promoteurs du projet, ni les pouvoirs publics n’ont fourni d’éléments à ce jour, autres que des déclarations d’intention, permettant de garantir une aquaculture durable. »
La Fape souhaite que le gouvernement mette en place différentes choses :
1) Une expertise scientifique indépendante sur l’utilisation des lagons à des fins d’élevage;
2) Une étude d’impact global qui inclut les impacts de l’engraissement des poissons dans le ou les lagons concernés;
3) Une étude préliminaire pour connaître l’état zéro du lagon avant exploitation;
4) Enfin, il nous parait indispensable d’adjoindre à ce projet aquacole, un comité de suivi scientifique, constitué notamment avec les compétences présentes en Polynésie française (DRMM, Criobe, Ifremer, IRD, UPF…) qui ont des années d’expérience sur les écosystèmes marins polynésiens et sur l’aquaculture locale.
« Nous pensons que ces mesures seront de nature à rassurer la population quant à l’avenir des Tuamotu et espérons qu’elles seront intégrées dans les programmes des candidats lors des prochaines échéances électorales. »