Produits et services en ligne en Polynésie : « cela reste insuffisant en nombre et en diversité »

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Les entreprises polynésiennes ont réagi à la crise et au confinement, en développant leurs services en ligne. Mais cette transition vers le digital pourrait être encore plus importante pour répondre à la demande des consommateurs, estime Vincent Fabre président de l’Organisation des professionnels de l’économie numérique (OPEN).

Publié le 15/05/2020 à 13:09 - Mise à jour le 15/05/2020 à 13:10

Les entreprises polynésiennes ont réagi à la crise et au confinement, en développant leurs services en ligne. Mais cette transition vers le digital pourrait être encore plus importante pour répondre à la demande des consommateurs, estime Vincent Fabre président de l’Organisation des professionnels de l’économie numérique (OPEN).

Nous en parlions précédemment, la crise sanitaire et le confinement ont accéléré le passage au digital des entreprises. Beaucoup ont rapidement choisi de s’adapter en proposant leurs services et/ou produits en ligne.

Mais pour Vincent Fabre, président de l’Organisation des professionnels de l’économie numérique (OPEN), « globalement, cela reste insuffisant en nombre et en diversité au regard des services qui étaient attendus par la clientèle. La réaction a eu lieu mais elle n’était peut-être pas à la hauteur des attentes et des enjeux. Il est important que dans cette période d’allègement du confinement puis de déconfinement, les entreprises s’attachent à développer des services en ligne. À la fois des services marchants, des services de paiement en ligne, de livraison à domicile. la situation a provoqué des attentes et il appartient aux entreprises de s’adapter pour y répondre pleinement. »

Lire aussi : Quand le confinement accélère la mise en ligne des produits et services

Selon une étude datant de 2017, 55% des Polynésiens se connectent tous les jours à Internet. Les entreprises du fenua ont-elles suffisamment pris en compte l’importance du digital dans le marketing et dans la société en général ? « Les entreprises ont globalement compris l’importance du digital et de mettre en place une transition digitale. Maintenant, est-ce que les investissements, est-ce que les outils proposés par les entreprises sont à la hauteur des enjeux ? Pas complètement. Il appartient aux entreprises de s’adapter, d’anticiper les attentes des consommateurs et donc de poursuivre et d’amplifier les efforts car les consommateurs attendent des services qui sont en Polynésie, pas complètement au niveau de ce qu’on peut connaître et observer dans d’autres pays », estime Vincent Fabre.

Les aides et formations au digital pour les professionnels ne manquent pas. « Tous les organismes de formation proposent aujourd’hui des cursus adaptés et continuent à réfléchir et à essayer de mettre en place des formations adaptées à la fois pour les salariés, les entreprises, pour les chefs d’entreprise (…) et on a aussi des dispositifs d’aide, notamment le DAD (dispositif d’aide au digital) qui a été remanié.Il appartient aux entreprises de faire appel à ces formations, et d’utiliser les dispositifs d’aide. »

Pour le président de l’Organisation des professionnels de l’économie numérique, les entreprises doivent apprendre à établir de vraies stratégie pour répondre aux demandes des consommateurs : « La stratégie digitale est importante mais pour qu’il y ait une stratégie digitale, il faut qu’il y ait une stratégie donc c’est là encore au chef d’entreprise de s’adapter au marché, à l’évolution des besoins du consommateur et à répondre présent.  »

Selon la CCISM, plus d’une centaine d’entreprises polynésiennes proposent aujourd’hui leurs services et/ou produits en ligne.

Ecoutez Vincent Fabre :

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