Début janvier, le procès a été renvoyé au 17 mars. Ce mardi, les avocats de deux parties se sont donc de nouveau retrouvés au tribunal de Papeete. Pour Me François Saint-Pierre, avocat des journalistes du Monde, Gérard Davet et Fabrice Lhomme ont enquêté pendant des années « avec le plus grand sérieux » et les articles qu’ont publié les journalistes dans Le Monde, « n’ont pas d’autre but qu’informer la société de la façon dont fonctionnaient les institutions polynésiennes à l’époque de M. Flosse ». L’avocat met en avant la liberté de la presse, insistant sur le fait que les journalistes du Monde « remplissent leur fonction avec tout le sérieux qu’il faut ». Me Saint-Pierre a demandé la relaxe de ses clients qui selon lui n’ont eu aucun propos diffamatoire à l’égard de l’ancien président du Pays.
L’avocat de l’ancien président réagit également à l’argument de Me Saint-Pierre sur la liberté de la presse. Son client et lui y seraient « bien évidemment » attachés. « Par contre, nous sommes aussi attachés à veiller à ce que la liberté de la presse ne dégénère pas en abus », ajoute-t-il. « Et c’est précisément parce que nous estimons qu’il ne faut pas confondre liberté de la presse et liberté de salir, que nous avons déposer plainte à l’encontre de ses journalistes qui n’en sont pas à leur coup d’essai », déclare l’avocat qui estime que son client et lui ont été « patients » et « n’ont pas réagi lors des premières attaques scélérates » dont ils ont été l’objet…
Le délibéré est attendu le 19 mai.