Près de 1700 fonctionnaires dans la rue

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Publié le 09/10/2017 à 8:41 - Mise à jour le 09/10/2017 à 8:41

Dès 7h45 les manifestants commençaient à arriver par petits groupes, portant banderoles, pancartes et t-shirt aux couleurs de leur syndicats respectifs. Ceux-ci se massaient devant l’école Toata, point de ralliement de la manifestation.

Les conversations allaient bon train, portant évidemment sur la mobilisation, et les points de revendications. Celles-ci au nombre de quatre. Les 120 000 suppressions de postes, la mise en place d’une journée de carence, Le gel du point indiciaire et le respect du Parcours Professionnel Carrière et Rémunération ».

Interrogée au début du rassemblement, Diana Yieng Kow estimait pouvoir compter sur environ un millier de personnes. « Pratiquement toutes les écoles sont fermées parce que les enseignants sont en grève, j’espère avoir au moins plus de 700 manifestants. »

Pour la chef de file du mouvement, « C’est l’une de nos plus grandes manifestations. On en fait pas beaucoup, mais là on est mobilisé. » Parmi les quatre point de revendications, celui-qui a le plus de mal à passer pour les fonctionnaires, c’est la mise en place d’une journée de carence.

« La journée de carence, est peut-être la mesure la plus injuste au niveau des fonctionnaires » Quand on lui fait remarquer que dans le privé, les salariés sont soumis à cette journée de carence, et que la population risque de trouver cela un peu fort de café, elle réplique: « C’est vrai que dans le privé il y a cette journée de carence, mais elle est  prise en charge par l’employeur, alors que dans la fonction publique, c’est le fonctionnaire qui paie sa journée. Donc, non seulement on est malade, mais on doit donner une journée de notre paie. »

Pas tout à fait exact, dans le privé, si effectivement la journée de carence est à la charge de l’employeur, au bout de trois arrêts maladie dans l’année, celle-ci incombe au salarié.
 

Si la population risque de s’interroger sur le bien fondé de cette marche, parmi les policiers on se pose pas la question, on approuve. Entendu au hasard lors d’une discussion entre un fonctionnaire en grève et un policier, cette phrase: « Nous ne pouvons pas manifester, mais nous sommes de tout cœur avec vous. »

Après environ une heure et demie d’attente, le cortège s’est ébranlé, encadré par le service de sécurité des syndicats te les forces de l’ordre. Celui-ci a emprunté le font de mer pour se diriger vers le haut-commissariat pour faire part de son mécontentement au représentant de l’Etat. De 800 au départ, les manifestants se sont vu rejoindre par des renforts arrivant de Moorea, pour atteindre les 1 700.

 
Pascal Bastianaggi

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