Préavis de grève générale : reprise des discussions lundi 6 mars

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Deux jours après le dépôt de leur préavis de grève le 1er mars 2023, les représentants des organisations syndicales (CSTP-FO, A Tia I Mua, CSIP, Otahi, O Oe To Oe Rima) ont été reçus par le Pays. L'occasion d'échanger sur les 14 points de revendication et d'évoquer un protocole d'accord.

Publié le 03/03/2023 à 18:51 - Mise à jour le 03/03/2023 à 18:57

Deux jours après le dépôt de leur préavis de grève le 1er mars 2023, les représentants des organisations syndicales (CSTP-FO, A Tia I Mua, CSIP, Otahi, O Oe To Oe Rima) ont été reçus par le Pays. L'occasion d'échanger sur les 14 points de revendication et d'évoquer un protocole d'accord.

Du côté de l’intersyndicale, le choix du calendrier pour le dépôt du préavis de grève n’a rien d’anodin. Il s’agit justement de mettre l’accent sur des enjeux spécifiques, à quelques semaines des territoriales. « C’est un appel à ce que, dans les programmes des politiques, puissent apparaître les difficultés que nous rencontrons, a déclaré secrétaire général de la CSTP-FO, Patrick Galenon. « L’effet boomerang » d’une réforme des retraite en métropole, ou le « fonds de soutien pour les salariés ayant perdu involontairement leur emploi » en font parti. « C’est un droit. La France est régulièrement condamnée, parce qu’en Polynésie française il n’y en a pas. On verra bien si c’est précisé dans le protocole« .

Le syndicaliste est également revenu avec amertume sur l’adoption de la prime pouvoir d’achat au détriment d’une revalorisation salariale. « On voulait au départ faire en sorte que les grilles soient ajustées, on nous a parlé de cette prime, on pense qu’on s’est fait avoir, donc on est pas content ».

« On voulait au départ faire en sorte que les grilles soient ajustées, on nous a parlé de cette prime, on pense qu’on s’est fait avoir, donc on est pas content ».

Secrétaire général de la CSTP-FO, Patrick Galenon

Du côté du Pays, on rappelle que sept lois de Pays ont été adoptées l’année dernière. « On n’est pas restés à rien faire, en plus du sujet de l’augmentation du SMIG« , commente la ministre du Travail, Virginie Bruant. Interrogée sur le déplafonnement de la prime d’ancienneté elle prévient qu’il faudra du temps. « Ce n’est pas un point que l’on peut traiter en un mois, ils en sont conscients« .

Quant à l’exonération de la CST sur les pensions de retraites, elle indique qu’elle est prévue dans le programme du Pays. « Dans le cas où les personnes retraitées s’engagent dans une activité bévole, il y aurait une exonération de la CST jusqu’à 0%« . Elle ajoute également « qu’un certain nombre de points ont été actés dans la feuille de route de la Direction du travail 2023, notamment le harcèlement moral et sexuel en entreprise avec le partage de la charge de la preuve, et la lutte contre le travail illégal« .

“Les négociations salariales ont été bouclées l’année dernière, on ne va pas les rouvrir tous les un ou deux mois.« 

Président du Medef, Frédéric Dock

Attendus par les syndicats de salariés sur la revalorisation des salaires, les patrons veulent bien se montrer à l’écoute, mais rappellent que les négociations se sont terminées l’année dernière. Y compris sur le secteur de l’industrie : « Je le redis, elles ont été bouclées en fin d’année dernière, on ne va pas les rouvrir tous les un ou deux mois. C’est pas comme ça que ça se passe. A un moment donné il faut que les entreprises et les salariés travaillent, ils peuvent pas passer leur vie et leur temps à négocier » résume le président du Medef, Frédéric Dock. « Certains points sont déjà en discussion, d’autres n’ont pas forcément leur place dans une grève ou dans une négociation de ce type ». IDEM pour l’évolution du Code du Travail et la PSG. « On a le comité stratégique qui se met en place la semaine prochaine, ce sera le bon endroit et le bon moment pour en discuter« .

Un protocole d’accord sera présenté par le gouvernement lundi prochain à 16h.

Les 14 points de revendications :

  • la négociation salariale annuelle dans certains secteurs d’activité
  • le déplafonnement de la prime d’ancienneté
  • les conditions pour prétendre à la pension de retraite
  • l’opposition de la retraite à 64 ans
  • les procédures disciplinaires pour la sanction ou le licenciement
  • la révision du système d’attribution des subventions aux organisations syndicales
  • la protection effective de l’emploi local dans l’ensemble des secteurs d’activité
  • le budget et les crédits du comité d’entreprise
  • la mise à disposition des centrales syndicales d’un local syndical à l’instar de la Maison des syndicats
  • le fonds spécial de soutien aux salarié ayant perdu involontairement leur emploi
  • le harcèlement
  • la lutte contre le travail illégal
  • la stratégie française pour l’indopacifique
  • le non-respect des dispositions du protocole d’accord de novembre 2021.

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