Préavis de grève générale : « il faut multiplier les tests » demande Patrick Galenon

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Plusieurs centrales syndicales représentant les salariés ont déposé un préavis de grève générale. Ce lundi matin, les différents porte-paroles des organisations salariales ont expliqué leur démarche à la presse. Ils doivent être reçus par le Haut-commissaire à 16h. Et rencontreront le président du Pays, mercredi.

Publié le 31/08/2020 à 15:04 - Mise à jour le 02/09/2020 à 16:21

Plusieurs centrales syndicales représentant les salariés ont déposé un préavis de grève générale. Ce lundi matin, les différents porte-paroles des organisations salariales ont expliqué leur démarche à la presse. Ils doivent être reçus par le Haut-commissaire à 16h. Et rencontreront le président du Pays, mercredi.

Leur préavis prend fin mardi 8 septembre à 00h mais les syndicats espèrent qu’ils n’auront pas à aller jusqu’à la grève : « Nous sommes en préavis. Il ne faut pas voir la grève comme une catastrophe qui vient en plus de la covid. Nous sommes en préavis de grève et on espère très sincèrement que ce préavis est un appel à nos autorités, qu’on puisse prendre les choses en main ensemble » déclare Patrick Galenon, secrétaire général de la CSTP FO.

Les syndicats ont plusieurs revendications, visant à réduire la propagation de la Covid-19. « Si on ne veut plus confiner il faut au moins faire en sorte que ceux qui arrivent de l’extérieur ne nous contaminent plus (…) Il faut multiplier les tests. Il faut faire venir des tests. Il faut peut-être appeler les médecins du privé pour que les tests soient effectués, réellement, et qu’avant qu’on ait les résultats des tests, que ces gens soient confinés et on souhaite que ce soit confiné dans des endroits bien déterminés. Et nous pas les voir à l’arrivée de l’avion le matin à 6 heures et les retrouver à Carrefour à 8 heures. Voilà ce qu’il se passe. On s’étonne que la covid se répande dans la ville. »

Crédit Tahiti Nui Télévision

Les centrales syndicales déplorent la gestion de cette crise sanitaire par les autorités : « Les Polynésiens lorsqu’on leur dit telle rue est interdite et l’autre il faut porter le masque.C’est incohérent. (…) Il faut obliger le port du masque dans toute la ville de Papeete et non pas par rue (…) Ça me parait difficile pour les Polynésiens de comprendre ce genre d’arguments. (…) On se fait les porte-paroles de gens qui ne comprennent pas. Par manque de pédagogie, on ne sait pas où on va. »

Lire aussi – Grève générale : le préavis signé en milieu d’après-midi par les principaux syndicats de salariés

Selon Patrick Galenon, A tia I Mua envisagerait de se joindre au mouvement. Ce que dément Yves Laugrost.

Ce lundi matin étaient présents les secrétaires généraux de CSIP, CSTP-FO, SNETAA FO, de la fédération des manutentionnaires du Port, RTP Aro no Porinetia pour O oe to oe rima, Otahi et Joros Otsenacek pour le pêcheurs.

« On est solidaires parce que déjà, avant la pré-rentrée on avait dit qu’il fallait temporiser la rentrée. On n’a pas été entendus. On n’a été entendus que sur les masques, estime Maheanuu Routhier, secrétaire général de la SNETAA FO. Là on retrouve certaines de nos revendications. (…) On a beaucoup de retours des établissements lorsqu’il y a un cas. C’est un peu panique à bord. Le ministère met du temps à prendre des décisions adéquates en fonction de la situation et les collègues se posent beaucoup de questions. (…) Certains chefs d’établissements disent aux parents que s’ils n’emmènent pas leurs enfants il n’y aura plus d’allocations familiales. »

Les partons, du moins, une partie, seraient d’accord sur le fonds mais pas sur la forme.

« Vous attendez qu’il y ai des morts ? (…) Moi non plus. C’est de la prévention que l’on veut faire. Qui vous dit qu’il n’y a que 10 hospitalisations ? C’est ce qu’on nous dit officiellement. Malardé ne fait que 200tests par jour. (…) Combien nous échappent ? Puisque ça continue à arriver de l’extérieur (…) Il y a des salariés qui n’ont rien à perdre. On est là pour éviter une catastrophe sociale », lance Patrick Galenon.

La grève, si elle a lieu, pourrait prendre non pas la forme d’une marche mais d’un arrêt de travail.

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