L’Autorité relève des « atteintes à la concurrence » résultant de la réglementation des PPN : « une marge trop élevée provoque l’alignement des prix vers un prix de vente maximum, à la fois plafond et plancher, réduisant l’intensité concurrentielle. Fixée à un niveau trop faible, elle présente des risques de réduction de choix pour les consommateurs (effets dissuasif, de contournement et de dégradation) et de compensation ou d’enchérissement des produits non réglementés. En outre, si le niveau de marge maximale est fixé en taux, les opérateurs ne sont pas incités à acheter ou produire au meilleur prix. En plus de ces atteintes à la concurrence, une définition trop restrictive des caractéristiques ou de l’origine trop sélective des PPN peut aussi créer des distorsions injustifiées de concurrence entre opérateurs. »
L’Autorité polynésienne de la concurrence recommande donc de supprimer la réglementation permanente sur les produits de première nécessité. Elle considère qu’en dehors de contextes sectoriels particuliers (situation de monopole ou d’oligopoles restreints), l’encadrement des prix et des marges devrait devenir en Polynésie française une mesure exceptionnelle, limitée dans le temps, correspondant à des circonstances conjoncturelles exceptionnelles (catastrophes naturelles, crises…), et non exister de manière pérenne.