Et ce, alors que de multiples témoignages critiques de pilotes et de mécaniciens confortent la position de l’accusation. Des déclarations faites sous le coup de l’émotion après l’accident, selon Freddy Chanseau, et émanant de personnes avec qui la direction rencontrait des problèmes. « Si ces personnes pensaient vraiment cela, il fallait l’écrire (…) Il n’y a aucune anomalie qui a été détectée avant l’accident dont on nous a fait part », s’est-il défendu.
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Le procureur José Thorel lui a alors fait remarquer qu’en 30 mois, la compagnie avait fait l’objet de « 46 rapports » des autorités aériennes « faisant état d’atteinte à la sécurité des vols », soit « plus d’un par mois en moyenne ».
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Interrogé sur ce sujet, l’ancien directeur technique, Jacques Gobin, a simplement répondu : « Deux jeunes mécaniciens ont mal remonté le câble. Ce n’est pas normal. Ça a été mal contrôlé ». Lors de sa prise de parole, Freddy Chanseau n’a pas manqué de critiquer les conclusions des experts judiciaires qui se « trompent » mais également le travail des enquêteurs du Bureau enquêtes et Analyses (BEA) qui, selon lui, n’ont pas exploré toutes les pistes. « Je suis intimement convaincu que la rupture du câble n’est pas la cause du crash », a-t-il conclu, mettant l’accident sur le compte d’un malaise du pilote ou d’une erreur de ce dernier. Le procès se poursuit mardi.