Pour la première fois, une enquête sur les conditions de vie des étudiants post-bac en Polynésie

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Du 4 au 31 octobre 2021, l’ISPF a organisé une grande enquête sur les conditions de vie des étudiants post-bac. Une première en Polynésie. Objectif : faire ressortir les difficultés auxquelles sont confrontés ces jeunes pour trouver des solutions. Le bilan de l’étude a été présenté ce matin.

Publié le 30/06/2022 à 17:39 - Mise à jour le 30/06/2022 à 17:39

Du 4 au 31 octobre 2021, l’ISPF a organisé une grande enquête sur les conditions de vie des étudiants post-bac. Une première en Polynésie. Objectif : faire ressortir les difficultés auxquelles sont confrontés ces jeunes pour trouver des solutions. Le bilan de l’étude a été présenté ce matin.

Plus de 4 000 étudiants ont été contactés pour cette enquête et ont été questionnés sur leurs consommations, leur logement ou leur budget. 40% d’entre eux y ont répondu, permettant ainsi une meilleure compréhension de leur mode de vie et des problématiques qui en découlent. « C’est la première fois que cette enquête de cette ampleur a lieu sur le territoire. On espère qu’elle pourra de nouveau avoir lieu dans quelques années pour qu’on puisse avoir un suivi des problématiques de ces étudiants » indique Julie Pasquier, autrice de l’étude.

Cette première étude a mis en exergue la précarité des étudiants polynésiens. Certains sont obligés d’exercer une activité en parallèle de leurs études pour subvenir à leurs besoins. « Selon l’étude, il y a un étudiant sur 8 qui a un travail. Il y en a beaucoup qui ne pourraient pas vivre sans cet emploi et devraient arrêter leurs études. On voit que l’argent a son importance dans les études » ajoute Haiata Poherui, présidente du syndicat avenir étudiant.

D’après les sondages, 52% des étudiants ont des revenus mensuels inférieurs à 30 000 Fcfp. Un chiffre marquant qui témoigne du long chemin qu’il reste à parcourir pour améliorer les conditions de vie de ces jeunes. « Notre objectif, c’est que ces chiffres soient repris par le Pays, par l’État, par les associations, et qu’ils vont pouvoir répondre au mieux aux problématiques des étudiants » précise Julie Pasquier.

Plus de la moitié des étudiants interrogés jugent ne pas être assez informés sur les aides déjà existantes. La mise en place d’un guichet unique pourrait être la solution à ce problème. Tous les dispositifs d’aides de l’État et du Pays y seraient rassemblés. Enfin, cela permettrait aux étudiants de faire les démarches plus facilement.

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