Pour Emmanuel Macron, « on perd la bataille » contre le réchauffement climatique

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Publié le 11/12/2017 à 9:50 - Mise à jour le 11/12/2017 à 9:50

Il y a deux ans jour pour jour un accord historique était signé à Paris, à l’occasion de la COP21. Cet accord de 2015 vise à contenir la hausse moyenne de la température sous le seuil critique de 2°C. Mais les engagements pris par les Etats mettent la planète sur une trajectoire de +3°C par rapport à l’ère pré-industrielle. Réduire les émissions de gaz à effet de serre pour atteindre les objectifs demandera des investissements massifs et des changements majeurs. 

Ce mardi, différents chefs de gouvernement se sont à nouveau réunis à Paris pour le One Planet Summit organisé par le président de la République Emmanuel Macron, Antonio Guterres, secrétaire général de l’Onu et Jim Yong Kim, président du groupe Banque mondiale.
 
Le président de la Polynésie française, Edouard Fritch, y a lui aussi participé : 

« J’attends de ce sommet, une forte mobilisation, tout à la fois des pays signataires de l’accord de Paris mais aussi des autres. Le message du président de la République est qu’il faut se mobiliser bien plus contre le réchauffement climatique »

Les débats ont permis de dégager des pistes de travail pour « répondre à l’urgence écologique pour la planète. » Il a notamment été question de finances.

Pour Nicolas Hulot, cette question du financement est devenue primordiale et « la galaxie de la finance doit suivre cette dynamique pour arriver à changer d’échelle dans la lutte contre le réchauffement climatique ».

Le président de la République, Emmanuel Macron, a alerté ses homologues sur l’urgence à intervenir. Selon lui,  » on est en train de perdre la bataille  » contre le changement climatique, car « on ne va pas assez vite, et c’est ça le drame ». Le sommet a été l’occasion d’engagements de la part d’autres acteurs privés et publics. L’assureur français Axa a annoncé un désengagement accéléré de l’industrie du charbon. Un groupement de plus de 200 grands investisseurs a décidé de mettre la pression sur 100 entreprises parmi les plus émettrices de gaz à effet de serre, pour qu’elles adaptent leur modèle à la lutte contre le réchauffement.
Des annonces accueillies plutôt favorablement par les militants. Ce sommet « est un signe que le monde commence à prendre au sérieux les engagements de l’accord de Paris », a commenté l’ONG Christian Aid. Il a  » montré que nous sommes dans une nouvelle phase de l’action climatique internationale « , a ajouté Christoph Bals, de Germanwatch.

D’autres ont toutefois déploré un manque d’engagements financiers directs des Etats, alors que les pays du Nord ont promis de porter à 100 milliards de dollars par an d’ici à 2020 leurs financements climat aux pays du Sud pour les aider à s’adapter aux impacts des dérèglements (digues, surélévation des habitats, systèmes d’alerte météo…).

Rédaction web avec communiqué  et AFP

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