Pour Amélie Oudéa-Castéra, « Teahupo’o était le bon choix » pour les J.O.

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Peu avant son départ de la Polynésie, jeudi soir, la ministre des Sports et des Jeux Olympiques, Amélie Oudéa-Castéra, a dressé le bilan de son bref séjour au fenua. Elle s’est notamment réjouie de l’avancée des préparatifs de l’épreuve de surf des prochains Jeux Olympiques à Teahupo’o considérant que le spot de la Presqu’île « était le bon choix ». « Cette vague exceptionnelle va rendre ces Jeux encore plus spectaculaires », dit-elle. Interview.

Publié le 18/08/2023 à 14:08 - Mise à jour le 18/08/2023 à 14:09

Peu avant son départ de la Polynésie, jeudi soir, la ministre des Sports et des Jeux Olympiques, Amélie Oudéa-Castéra, a dressé le bilan de son bref séjour au fenua. Elle s’est notamment réjouie de l’avancée des préparatifs de l’épreuve de surf des prochains Jeux Olympiques à Teahupo’o considérant que le spot de la Presqu’île « était le bon choix ». « Cette vague exceptionnelle va rendre ces Jeux encore plus spectaculaires », dit-elle. Interview.

TNTV :  C’était un séjour très bref en Polynésie. Qu’avez-vous ressenti en découvrant le site qui accueillera l’épreuve de surf des Jeux Olympique et sa vague mythique ?

Amélie Oudéa-Castéra : « Ça a été deux jours vraiment très intenses. J’ai été extrêmement touchée par l’accueil que j’ai reçu ici. Un accueil généreux. Un accueil bienveillant. Et j’ai été profondément séduite par ce que j’ai vu, par la dynamique locale et par ce site qui est exceptionnel. Cette vague de Teahupo’o, ce récif, ces montagnes, cette végétation., ce site qui est vraiment extraordinaire. Je veux vraiment dire ma fierté, en tant que ministre des Sports et des Jeux olympique et Paralympiques, que le choix ait été fait pour cette deuxième épreuve de surf de l’histoire des Jeux olympique pour ce site. C’est le berceau du surf, ici, en Polynésie française. C’est cette vague exceptionnelle qui va rendre ces Jeux encore plus spectaculaires. Et c’est aussi cette mise à l’honneur de l’Outre-mer. C’était très important pour nous que ces Jeux soient les Jeux de tous les Français, les Jeux de toute la France. Imaginer que, comme ça, on va pouvoir faire rayonner le territoire de la Polynésie française à plus de 18 000 kilomètres de l’épicentre de ces Jeux de Paris 2024, c’est quelque chose d’extraordinaire ».

TNTV : Vous avez pu assister à la Tahiti Pro. Pensez-vous que tout sera prêt à temps pour les J.O., en termes d’infrastructures et d’accueil ?

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 Amélie Oudéa-Castéra : « Absolument. J’ai été très rassurée par tout ce que j’ai vu, par la qualité des discussions avec l’ensemble des acteurs du projet localement. Et nous serons prêts. J’en ai aujourd’hui la certitude. On sera prêts sur toutes les dimensions. Celle de la sécurité (…), on sera prêts aussi sur le volet sanitaire, sur le volet des infrastructures. Il y a un point qui est très important pour moi, que j’ai vraiment senti dans tous ces échanges et dans la manière dont le projet est en train de prendre, ici, c’est cette volonté qu’on a d’améliorer et de bien sécuriser l’adhésion des Polynésiens à ces épreuves. Cela suppose beaucoup d’équilibre entre l’expérience qu’on va délivrer, qui doit être une expérience exceptionnelle mais qui doit aussi perturber le moins possible la quiétude de la vie, ici, minimiser les gènes, mais aussi permettre d’associer plus largement la population pour qu’elle vive le cœur de cette magie des Jeux Olympiques et qu’elle s’en souvienne pour toujours ».

TNTV : Pour ce qui est du budget. Sera-t-il respecté ? Il faudra notamment modifier la tour des juges, ce qui aura un coût…

Amélie Oudéa-Castéra : « Globalement, Moetai Brotherson et sa ministre Nahema Temarii ont fait un très bon travail pour repréciser l’ensemble de la feuille de route, bien rephaser les projets d’infrastructures, bien tenir compte des conséquences financières de tout cela. On a aujourd’hui une copie qui est, je pense, très robuste sur cette appréhension. Il y avait des surcoûts sur la tour de juges et nous sommes, avec Gérald Darmanin et Philippe Vigier, venus confirmer la participation complémentaire de l’Etat français à hauteur de 628 000 euros -environ 75 millions de francs, Ndlr- qui permettra à la métropole de prendre 50% des coûts de cette tour des juges qui sera un bel élément de l’héritage (…) Ce sont des progrès qui vont bénéficier au rayonnement de ce territoire, au rayonnement sportif. On sait l’avenir de ces compétitions de surf, ici. J’ai pu voir toute la filière, l’ensemble des équipes qui travaillent à l’avenir du surf. J’ai le sentiment qu’on tient là quelque chose d’extraordinaire. Donc avoir cette infrastructure de la tour des juges, qui sera sophistiquée sans être gigantesque, avec des matériaux durables, avec ces innovations techniques et technologiques, c’est un atout supplémentaire pour l’archipel ».

TNTV : La Polynésie sera la représentante des Outre-mer lors de ces Jeux Olympiques. Est-ce que le choix du site de l’épreuve de surf aurait pu être différent ?

Amélie Oudéa-Castéra : « Cela n’a pas été un choix facile parce qu’il y avait d’autres candidats. Il y avait 4 sites qui avaient été regardés de près. Je pense notamment à la très belle copie qui avait été proposée sur la côte atlantique, à Hossegor. Mais je crois que ce choix de Teahupo’o est tout simplement hors norme. Il est exceptionnel (…) C’est extraordinaire. C’est unique au monde. Et, peut-être même, je crois pouvoir le dire, unique dans l’histoire des Jeux Olympiques. C’était le bon choix. Je félicite tous les acteurs qui ont pris ce choix. Il vient avec cela parfois des petites difficultés, des petites complexités dans le projet, mais que nous allons tous, en équipe, réussir à surmonter. J’en suis maintenant absolument certaine ».

TNTV : Pour ce qui est de l’arrivée de la flamme. Le parcours est encore en discussion, déterminer s’il s’agira d’un Teahupo’o/ Papeete ou d’un Papeete/Teahupo’o. En sait-on plus aujourd’hui ?

Amélie Oudéa-Castéra : « On sait que ce relai de la flamme sera le 13 juin. Ce sera une magnifique fête. On aura plusieurs mises à l’honneur de différentes villes. Le parcours exact, y compris, peut-être, une composante plus maritime, venant compléter la composante terrestre, a été un élément des discussions. On sait que c’est quelque chose d’important pour les autorités, ici. Nous avons pris l’engagement de regarder ça de très près ».

TNTV : Vous êtes ancienne sportive de haut niveau. Vous avez pu rencontrer les sportifs. Dans quel état d’esprit sont-ils à un an de l’épreuve ?

Amélie Oudéa-Castéra : « J’ai surtout vu des sportifs en très grand succès : Kauli Vaast, Vahine Fierro, Johanne Defay, qui a eu une Tahiti Pro un peu plus difficile que les deux autres champions que j’ai pu citer qui, eux, ont connu des performances exceptionnelles dans cet évènement. Je les ai vus en pleine forme, en pleine confiance. Ils sont en train de grandir et d’exploser. Pour le reste, j’ai pu faire une plongée dans le modèle sportif polynésien. J’ai passé beaucoup de temps avec mon homologue Nahema Temarii et on a pu bien regarder la nécessité de faire progresser le sport santé, de faire progresser aussi le sport à l’école. D’arriver à travailler sur la cohésion sociale que permet le sport et de travailler sur le sport d’élite avec, y compris, une dimension de formation pour rendre plus professionnelles un certain nombre de filières sportives, arriver à développer l’emploi sportif qualifié mais, en même temps, le rendre plus accessible aux Polynésiens, y compris la filière du surf, demain, pour y exercer leur métier ».

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