Portrait de Rava : de l’onglerie à la crêperie

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Passionnée de gastronomie et de Bretagne, Rava Teriitahi - Teahutapu est une trentenaire déjà à la tête de deux entreprises. Après une formation dans l’esthétique et avoir ouvert deux salons à Tahiti, la jeune femme est partie se former en Bretagne à l'atelier de la crêpe. Elle a ensuite ouvert sa propre crêperie à Papeete. Un rêve devenu aujourd'hui réalité.

Publié le 14/05/2023 à 12:31 - Mise à jour le 15/05/2023 à 10:30

Passionnée de gastronomie et de Bretagne, Rava Teriitahi - Teahutapu est une trentenaire déjà à la tête de deux entreprises. Après une formation dans l’esthétique et avoir ouvert deux salons à Tahiti, la jeune femme est partie se former en Bretagne à l'atelier de la crêpe. Elle a ensuite ouvert sa propre crêperie à Papeete. Un rêve devenu aujourd'hui réalité.

« Pour moi, la bonne crêpe bretonne, c’est beaucoup de beurre, beaucoup d’amour, et des bons produits » confie Rava Teriitahi – Teahutapu. La crêpe est un plat qu’elle affectionne depuis longtemps. C’est au cours de l’un de ses voyages qu’elle découvre la recette traditionnelle bretonne : « J’ai une copine d’enfance qui est bretonne, et elle est venue ici pendant quelques années et on s’est rapprochées. Quand elle est retournée en Bretagne, on a gardé contact. On s’envoyait des lettres etc. Quand j’ai eu 16 ans, mes parents m’ont envoyée en vacances en France. J’ai pris le train avec mon frère direction Morlaix, et c’est là que j’ai goûté ma première crêpe bretonne ».

Pourtant, la jeune femme va suivre une autre voie professionnelle. Après une formation en esthétique, elle ouvre à Tahiti un premier salon spécialisé dans l’onglerie, puis un deuxième. Mais l’attrait pour la préparation des crêpes demeure : « J’avais toujours une pensée pour la Bretagne. J’ai fait mes recherches, et je suis tombée sur une école en Bretagne. J’ai osé. Je n’avais pas forcément les moyens, mais je n’ai pas eu peur. C’est un budget, c’est sûr. Je me suis lancée ».

Après un an et demi de préparation et une formation à l’atelier de la crêpe, une école internationale au cœur de la Bretagne, Rava ouvre sa propre crêperie traditionnelle à Papeete il y a deux mois : « Cela a été le parcours du combattant. Cela n’a pas été facile. Avec de la persévérance, j’ai réussi à faire quelque chose de bien. Je suis la seule Polynésienne à avoir fait cette école ».

À la carte de son restaurant : uniquement des préparations faites sur place, et des crêpes à la fois fines et croustillantes : « Pendant que les gens sont attablés, nous, on est derrière les fourneaux. Ce n’est pas facile. Il faut se lever tôt, beaucoup travailler, utiliser ce qu’on a sous la main, essayer de créer aussi. Il faut oser, tenter. Qui ne tente rien n’a rien. Quand on veut, on peut !« .

Rava Teriitahi – Teahutapu, gérante d’une crêperie bretonne (Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

« Elle est impressionnante. Elle adore faire la cuisine, elle a toujours voulu faire des crêpes » confie Starr, le père de Rava.

La jeune femme espère continuer à faire voyager ses clients à travers sa cuisine. La crêpière compte faire évoluer sa carte et proposer des préparations autour de la farine de sarrasin.

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