Vivre à Paris, c’est savoir partager des studios de quelques mètres carrés. Mais Poerani est une battante et ne s’arrête pas à ce genre de détail. Elle se prépare à Miss Tattoo France, et à sa reconversion professionnelle. Car le tatouage permet aussi de surmonter la maladie.
« La formation que je vais faire est complètement liée au tatouage, explique-t-elle. Ma formation consiste à recréer l’aréole, pour celles qui sont passées par une mastectomie, par le tatouage. »
Le tatouage, c’est la liberté. Il y a quelques années, c’était même parfois une forme de transgression. Un peu comme la gay pride, devenue la marche des fiertés LGBT. Une manifestation parisienne pour s’affirmer face au regard d’une France jugée trop conservatrice. Et Poerani trouve parfaitement sa place dans ce cortège arc-en-ciel.
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« Ici à Paris, les gens ne se connaissent pas tous forcément, donc ils arrivent à mieux s’exprimer, estime-t-elle. Quand on vit dans un petit pays, tout le monde se connaît et du coup, on se restreint un peu à s’exprimer. Je vois des liens entre la communauté gay et le tatouage. Tout ça, c’est contre le racisme de toute façon. Ce sont des causes qu’il faut défendre. »
Poerani croise deux Polynésiennes trans qui font plus qu’assumer leur différence. Et ses tatouages ont un franc succès parmi les marcheurs. Une parenthèse haute en couleurs pour la jeune femme, avant de préparer un autre défilé : Miss Tattoo France aura lieu le 7 octobre.