PGA de Paea : près de 70 administrés pour rencontrer le commissaire enquêteur ce lundi matin

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La révision du Plan d’aménagement général de la commune de Paea est en cours. Une enquête publique a été lancée le 19 août dernier, et s’achèvera à la fin de cette semaine. Depuis ce lundi, un commissaire enquêteur recueille les doléances de la population. Ils étaient près de 70 administrés à attendre d’être reçus, ce matin, dans le hall de la mairie de la commune.

Publié le 16/09/2019 à 15:33 - Mise à jour le 18/09/2019 à 9:27

La révision du Plan d’aménagement général de la commune de Paea est en cours. Une enquête publique a été lancée le 19 août dernier, et s’achèvera à la fin de cette semaine. Depuis ce lundi, un commissaire enquêteur recueille les doléances de la population. Ils étaient près de 70 administrés à attendre d’être reçus, ce matin, dans le hall de la mairie de la commune.

Si la présence de ce commissaire enquêteur concerne bien le PGA, l’essentiel des personnes présentes venaient exprimer leurs inquiétudes par rapport au projet de Route du Sud, également affiché au rez-de-chaussée de l’hôtel de ville.

« Vous voyez ce monde là, ils avaient déjà annoncé la couleur ! Ils avaient dit qu’ils viendraient rencontrer le commissaire enquêteur. Il récupère toutes les doléances de chacun, et il va tout instruire dans son registre. Il a ensuite un mois pour faire son rapport. Le conseil municipal l’examinera ensuite. Là, on nous balance ce projet pendant notre révision de PGA, on n’a pas travaillé dessus au préalable ! La population est inquiète ! La décision viendra des élus après l’enquête. On en parle entre nous. Certains sont pour… mais on attend le résultat de cette enquête publique », nous dit Jean-Claude Hapairai, 1er adjoint au maire de la commune.

Vaihere Tehei , administrée de Orofero « ne comprend pas le double discours. La mairie dit que la route ne sera pas inscrit dans le PGA, et d’un autre côté, on affiche les plans. Pourquoi les plans sont affichés dans ce cas ? Ce matin a eu lieu l’ouverture officielle du registre d’enquête. Cette semaine, c’est vraiment la semaine où le public pourra s’exprimer.  On est là pour faire remonter toutes nos doléances, tous nos avis. Beaucoup de gens sont concernés parce-que leurs terrains sont situés dans l’emprise de la route. D’autres sont situés à proximité. Les gens ont peur de se retrouver à la rue. Je suis personnellement touchée à 100%. Notre famille, on a hérité de nos grands parents qui ont travaillé très dur toute leur vie pour léguer à chacun de leurs enfants une parcelle de terre.  Moi, je suis originaire de Paea, j’y ai grandi, toute mon enfance, je l’ai passée ici. J’ai des souvenirs heureux  ici et pour moi ma terre, elle est inestimable et elle représente le souvenir de mes grands- parents »

« On est là pour refuser la route qui passe chez nous, lance Tama Tevaruarai, résident de Papehue. On nous a dit de venir signer le cahier de doléances. Mais ils ont oublié de préciser que c’est un cahier de condoléances pour signer notre arrêt de mort. Ça fait mal au cœur !  Ça fait 50 ans que je suis là, je ne veux pas quitter Papehue. Il faut que le tavana vienne soutenir sa population ».

Le commissaire enquêteur recevra les administrés chaque jour de cette semaine jusqu’à samedi, dernier jour de l’enquête publique. Il aura ensuite un mois pour rédiger un rapport, présenté ensuite au conseil municipal. Ce dernier disposera de deux mois pour se prononcer.

Les administrés qui figurent sur le tracé de la Route du Sud présenté à la mairie, eux, s’organisent. Leur pétition aurait déjà recueilli plus de 800 signatures. Et ils ont déposé les statuts de leur association, intitulée Mata atea.

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