Perle : une année morose

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Publié le 26/05/2015 à 10:18 - Mise à jour le 26/05/2015 à 10:18

La perle est en crise. Selon l’ISPF, depuis janvier, la valeur des exportations a chuté de 42% par rapport au même trimestre l’année dernière.
Les facteurs sont multiples, à commencer par les changements de gouvernements. Une loi de Pays sur la traçabilité de la perle garantirait une meilleure qualité. Mais elle reste en suspend.
En attendant, la concurrence progresse : la Chine invente des perles d’eau douce et de couleur . « On a déjà beaucoup de concurrents dans les perles teintées et dans les perles blanches : les Philippines, l’Australie sont des grands concurrents. Mais ce n’est pas encore très développé. C’est encore en test. Pour l’instant, ils n’arrivent pas à faire de la noire. C’est déjà ça », estime Aline Baldassari-Bernard, présidente de la Tahitian pearl association of French Polynesia. 

Mais la situation est difficile dans le secteur. Le nombre de perliculteurs a été divisé par trois : ils ne sont plus que 400. Pour les négociants, la crise économique aggrave la situation. « Les grossistes internationaux qui avaient beaucoup acheté l’année dernière et à de bons prix ont eu des résultats médiocres de vente. Leurs stocks sont toujours très pleins et ils reviennent avec une volonté d’essayer de nous faire baisser nos prix », explique Sabine Lorillou, vice-présidente du syndicat des négociants en perles de culture de Tahiti. 

Seule éclaircie dans le paysage : la diminution des algues qui freinaient la croissance des nacres aux Tuamotu. Cette année, 52 millions de Fcfp ont été alloués à la promotion de la perle. Une aide qui pourrait permettre de faire face à la concurrence grandissante notamment de la Chine. 

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