Pas de débarquement massif à Moorea pour le 1er long week-end postconfinement

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Cette année, le 1er mai tombe un vendredi... ce qui signifie : "un long week end" pour les travailleurs au repos un jour supplémentaire. Mais la population de Tahiti ne s'est pas précipitée sur l'ïle Soeur comme cela se fait, en pareilles circonstances, habituellement. L'affluence sur les navettes maritimes entre les deux îles est modérée ...

Publié le 01/05/2020 à 16:15 - Mise à jour le 01/05/2020 à 16:53

Cette année, le 1er mai tombe un vendredi... ce qui signifie : "un long week end" pour les travailleurs au repos un jour supplémentaire. Mais la population de Tahiti ne s'est pas précipitée sur l'ïle Soeur comme cela se fait, en pareilles circonstances, habituellement. L'affluence sur les navettes maritimes entre les deux îles est modérée ...

C’est une reprise en douceur pour les Polynésiens : 48 heures après l’allègement du confinement, ils peuvent à nouveau se reposer en ce jour de Fête du Travail, suivie du week-end. Habituellement : la population de Tahiti se rue à Moorea où elle fait un peu de tourisme et de farniente. Mais les stigmates du Covid-19 sont là : si certains n’ont pas résisté à embarquer sur l’une des navettes, nous sommes loin des mouvements habituels.

A la Gare maritime à 6h

« Ca m’inquiète encore mais j’avais besoin de changer d’air » confie un passager de Tahiti. Sac sur le dos, boombox et enceintes dans les bras, un autre lance : « On profite un peu comme le confinement est allégé. Il y a du monde. Je ne m’y attendais pas, mais les gens doivent être fatigués de rester chez eux. Je n’ai pas peur d’attraper le virus : si ça arrive, je resterai à la maison. 40 jours à la maison c’était vraiment très long! On va aller à la mer. »

« Il nous faudra une année pour équilibrer les pertes »

Vanini Agnieray, assistante de direction du groupe Aremiti, positive

« Sur celui de 6h30 il n’y a pas trop de monde, on en attend plus sur la navette suivante », explique Vanini Agnieray, assistante de direction du groupe Aremiti. « Je pense que les gens en ont marre d’être enfermés. Mais on est loin d’être full! Les passagers respectent les consignes sanitaires, et on les encadre. On reprend doucement, on est confiants »

Tino Fa Shin Chong , directeur de la société Terevau, met lui-même la main à la pâte et assiste manutentionnaires et préposés à l’embarquement

« C’est une reprise dans le calme », résume Tino Fa Shin Chong, directeur de la société Terevau. « Ca revient petit à petit. Ca se passe bien pour l’instant mais ça va tout doucement. Les gens sont restés plutôt raisonnables. Il y a toujours une méfiance. Si on compare à l’année dernière, l’affluence est très faible. J’ai trois rotations aujourd’hui, nous sommes à 50% des traversées pour un férié. On essaie de s’adapter. Au départ les gens respectaient les mesures sanitaires, mais à l’arrivée, ils veulent tous débarquer en premier. On dirait une compétition »!

Comme les autres acteurs du tourisme, la société Terevau est déjà impactée par la baisse d’activité: « Avec la compagnie, on s’en sort comme on peut. On est attristé, mais c’est mondial, on n’y peut rien! On essaie tant bien que mal de sauver les meubles. Ça va être compliqué pour se relever, il nous faudra une année pour équilibrer. Mais la chance qu’on a, c’est que notre fréquentation se base à 70% sur la clientèle locale ».

Armée de bonne volonté et de moyens de protection contre le virus, la population a tenté de respecter les gestes barrières…

…mais s’est rapidement ruée dans les snacks des navettes, oubliant alors les distances requises…

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