Parmi les principales nouveautés par rapport à l’ancien système, le très critiqué APB : un maximum de 10 voeux (contre 24 l’an dernier), et pas de classement. Les réponses des établissements tomberont au fil de l’eau, à partir du 22 mai.
Mais surtout, le candidat va devoir répondre aux « attendus » des universités –compétences et connaissances requises pour suivre une filière donnée. Si le candidat ne les a pas, une alternative lui sera proposée.
Patrick Capolisini, président de l’Université de Polynésie française (UPF), détaille :
« On leur proposera une année qui va permettre de les remettre à niveau dans certains domaines où ils ont des lacunes. Ainsi, l’année suivante, ils pourront intégrer une L1 classique avec de meilleures chances de réussite. »
Jusqu’à présent, avec Admission post-bac, les bacheliers formulaient 24 vœux. Les universités donnaient un avis favorable ou défavorable. Même en cas d’avis défavorable, le bachelier pouvait s’inscrire. Le président de l’UPF continue :
« Là, si on lui dit qu’il ne peut pas s’inscrire dans ce parcours-là, il sera obligé de s’inscrire dans ce parcours aménagé. L’idée est de dire : on prend ces jeunes, on les encadre de manière très spécifique, toujours avec un pied dans la licence qui les intéresse mais on va leur donner les clés nécessaires pour intégrer cette L1. »
Pour le gouvernement central, l’objectif vise à réduire le taux d’échec. Mais tout le monde ne l’a pas compris de cette manière. Dans l’Hexagone, certains estiment que ce nouveau système décourage et laisse de côté de nombreux jeunes.
Au fenua, du côté de l’université, la plus grosse inquiétude reste le temps de la mise en place et des moyens. Patrick Capolsini déclare :
« Sur le fond, la réforme est intéressante. Ce qui nous inquiète un peu, c’est le timing de la réforme. Il va falloir aller vite. »
Patrick Capolsini
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