Parcoursup 2018: essentiel d’être motivé

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Publié le 24/03/2018 à 12:17 - Mise à jour le 24/03/2018 à 12:17

Le bac n’est même pas encore passé, que déjà les élèves de terminale doivent préparer leur avenir universitaire. Avec la nouvelle plateforme Parcoursup, ils avaient jusqu’au 13 mars pour formuler leurs vœux d’études supérieures. Mais le travail n’est pas terminé. Nouveauté cette année, il faut justifier ses choix en rédigeant CV et lettre de motivation. Un exercice qui ne fait pas peur à ces terminale S.

« D’abord j’écris ce que veulent entendre ceux qui reçoivent ma lettre et puis je vais mettre un peu de mes sentiments pour contraster tout cela. » explique un étudiant, « On est les premiers à passer par ce système, on n’a pas d’exemple. Personnellement je n’en ai jamais fait, et c’est un peu dur en fait. » poursuit un autre.

Cette lettre pourra faire la différence lors de la sélection des élèves. Mais les établissements d’enseignement supérieur tiendront surtout compte de l’appréciation des professeurs de terminale, qui doivent, et c’est une nouveauté, donner leur avis sur le choix d’orientation de l’élève.

« Il y a ce qu’on appelle la fiche Avenir que les établissements d’origine doivent remplir. » explique Marco Attal, Chef de département orientation et insertion à la DGEE, « Sur cette fiche sera reportée une synthèse des résultats scolaires de l’élève, et surtout une appréciation qui doit être émise par le professeur principal, d’une part, mais aussi par le proviseur d’autre part. Il va de soi que les avis ne vont pas être neutre sur l’examen d’un dossier de candidature pour une formation sélective. »

« On peut revoir l’élève, et discuter avec lui pour être sûr de sa motivation. » assure Mareva Teaniniuraitemoana, professeure principal , « Mais après, on ne peut pas non plus donner un avis favorable à un élève qui a une moyenne faible. »

Cet avis permet bien souvent aux élèves de repenser leurs ambitions, comme le confirme une étudiante. « A la base je voulais faire une prépa littéraire, mais l’avis était réservé par rapport à mes notes et du coup je me suis recentrée sur une licence d’anglais. »

Cette année, ils sont quelques 3 500 élèves de terminale à avoir formulé des vœux, tous ne seront pas pris dans leur filière de prédilection. Pour les élèves recalés, la solution de secours, bien souvent, c’est la licence. Un choix par défaut qui n’est pas toujours celui de la réussite.

C’est la raison pour laquelle cette année, pour la première fois, l’inscription à l’université sera conditionnée. Les élèves qui, d’après leurs professeurs, n’ont pas le niveau pour intégrer la licence devront d’abord suivre une année de rattrapage à l’université.

Ce que nous explique Marina Demoy- Schneider , Vice-présidente en charge de la formation à l’UPF. « On va leur proposer d’être dans un groupe de trente étudiants au maximum, mais comme l’on souhaite qu’ils ne soient pas isolés des autres étudiants, on va leur proposer de suivre les cours magistraux en amphithéâtre avec les autres, et ensuite nous avons prévu pour eux l’élaboration de projets personnels et l’acquisition de certaines compétences. »

Les élèves issus de Bac pro et bac techno sont la cible prioritaire de cette année transitoire. L’université, compte avec cette réforme, sur une amélioration de ses taux de réussite.
 

Rédaction web avec Tamara Sentis

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