Papeete : le COPIL du contrat de ville veut remettre l’humain au coeur des réflexions

Publié le

Quel est le bilan et quelles sont les perspectives pour le contrat de ville de l’agglomération de Papeete ? La question a été longuement évoquée ce vendredi matin à la présidence. Depuis 2014, neuf communes bénéficient de fonds pour améliorer la condition de vie des habitants des quartiers. Un financement supporté à 90% par l’État, en collaboration avec le Pays et les communes.

Publié le 17/01/2020 à 14:53 - Mise à jour le 20/01/2020 à 9:41

Quel est le bilan et quelles sont les perspectives pour le contrat de ville de l’agglomération de Papeete ? La question a été longuement évoquée ce vendredi matin à la présidence. Depuis 2014, neuf communes bénéficient de fonds pour améliorer la condition de vie des habitants des quartiers. Un financement supporté à 90% par l’État, en collaboration avec le Pays et les communes.

Le contrat de ville de l’agglomération de Papeete englobe 9 communes soit 60 000 habitants de 76 quartiers identifiés. Depuis 2014, le dispositif permet la mise en place d’actions dans les communes grâce à un programme axé sur trois enjeux prioritaires : la cohésion sociale, le cadre de vie et le renouvellement urbain, et l’emploi et le développement économique. « Le contrat de ville repose sur la loi nationale du 21 février 2014, qui consistait à réviser la géographie prioritaire de l’agglomération de Papeete. Du coup, dans le nouveau contrat de ville, on est passé de 179 quartiers sous l’ancien contrat urbain de cohésion sociale à 76 quartiers. Cela a été une des exigences de la loi » explique Faua Tenuhiarii, présidente du syndicat mixte en charge du contrat de ville.

« Le contrat de ville est un outil indispensable pour les communes de Papeete, pour les 76 quartiers, puisqu’il a été question de pouvoir voir émerger des initiatives portées par les habitants, en matière de projets liés à l’emploi notamment, et à la cohésion sociale comme les festivités de quartiers pendant Noël, ou des actions où il s’agit de s’occuper de ses enfants pendant la période de vacances (…) La cohésion sociale est le plus gros pilier d’intervention en terme d’enjeux stratégiques identifiés en 2015, mais également en terme de financements mobilisés par les actions qui sont déposées au syndicat mixte. Les associations aujourd’hui, les porteurs de projets, les habitants de quartiers, sont à même de réaliser des projets d’inter-quartiers, des projets liés aux manifestations culturelles… plutôt que de réaliser des projets liés à l’amélioration du cadre de vie de son quartier » poursuit-elle.

Depuis six ans, le contrat de ville a ainsi permis le financement de 1 691 opérations dans les communes. Ce qui représente un coût de 465 millions de Fcfp en investissements et 1,3 milliard en fonctionnement. Aujourd’hui, pour le comité de pilotage, l’heure est au bilan : « Le bilan est plutôt positif pour le contrat de ville, pour les communes, pour le Pays et l’État. Pourtant il y a des points à améliorer, notamment en matière de partenariat. L’idée, aujourd’hui, c’est de renforcer le partenariat et les liens entre les différents services de l’État, du Pays et des communes de Papeete. (…) Il faut également mettre en avant le fait que le contrat de ville, le syndicat mixte, est une instance partenariale où les acteurs doivent pouvoir se mettre en synergie pour pouvoir faire avancer les projets des communes ».

Le contrat de ville a été repoussé jusqu’en 2022 avec pour préoccupation de remettre l’humain au cœur des réflexions : « C’était un contrat de ville ambitieux, mais aujourd’hui, il a fallu en fonction de l’évaluation à mi-parcours fin 2018, réajuster un peu les choses et réadapter les orientations stratégiques pour la période 2020-2022 puisque le contrat de ville a été repoussé jusqu’au 31 décembre 2022. (…) Sur le pilier cadre de vie, il s’agit de pouvoir renforcer l’enjeu lié au projet de renouvellement urbain. (…) Concrètement, c’est de remettre l’humain au centre de la réflexion dans le cadre de la réalisation des projets d’envergure » poursuit-elle.

La politique de la ville a été initié en 1994 par l’État qui a renouvelé son soutien financier ce matin face au comité de pilotage, de même que le pays et les communes.

Dernières news