Dans le remake de Oum le dauphin blanc, Yann et Marina vivent sur l’île imaginaire de Maotou, naviguent en va’a, s’intéressent aux perles noires et viennent au secours des animaux marins. C’est dans un univers polynésien que l’amitié entre les enfants et le dauphin se situe. 156 épisodes ponctués de messages de sensibilisation à l’écologie et aux menaces environnementales. « L’ancienne série se trouve sur une île qui n’est pas située, donc on a gardé les personnages et le contexte, mais on voulait angler la série dans un endroit où la nature est préservée et où notre message aurait un impact important » développe la directrice de Media Valley, Natalie Altmann. « On voulait que nos deux héros, qui sont des popa’a, soient entourés de personnages locaux qui puissent eux légitimement porter ce message. »
Et pour la saison 3, les coproducteurs Media Valley et Marzipan Films ont fait appel à l’expertise de l’association de protection des cétacés, Mata Tohora. Partenaire scientifique de la série, l’association relie les scénarios, vérifie le contenu scientifique et apporte des idées d’illustrations. Comme pour le sauvetage d’une otarie, ou l’intervention d’un centre de soin pour les mammifères marins échoués ou en difficulté. « Sans la caution de Mata Tohora, on n’aurait pas été scientifiquement juste » précise Natalie Altmann. « L’idée c’est d’insuffler avec cette série la nécessité et la conscience de la sauvegarde des océans aux générations futures ».
« Lobjectif c’est de créer un véritable marché du doublage »
Frédéric Dubuis, gérant de 2DZ
Au-delà de la protection des océans, Drôle de Zèbre production a vu dans ce remake « un vecteur d’apprentissage », mais aussi l’occasion de développer « un marché du doublage ». A l’instar de la Corse, de l’Occitanie ou de la Bretagne où de plus en plus de dessins animés sont doublés dans la langue locale. « La langue peut créer un marché en Polynésie dans l’audiovisuelle, faire travailler des gens et leur permettre de vivre simplement du fait qu’ils vont parler leur langue » souligne le gérant de la société de production locale, Frédéric Dubuis. « A l’image de la corse, l’objectif est de créer un véritable marché du doublage pour des projets futurs ».
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Effectuée par la start-up Speak Tahiti, la traduction des dialogues a d’ores et déjà commencé, avec l’expertise d’un membre de l’Académie tahitienne. Leur défi : « rester le plus fidèle possible et ajuster la longueur des phrases », confie le traducteur Tuterai Mahai. Un travail fastidieux puisqu’il faut compter environ 2h à 3 heures pour traduire un épisode. Vient ensuite le doublage. Dans la version originale, 12 acteurs prêtent leur voix à une trentaine de personnages. C’est là que Drôle de Zèbre production intervient. Pour organiser un casting afin de dénicher les heureux élus.
Le générique sera lui aussi adapté en reo ma’ohi avec une composition musicale locale et une interprétation du chanteur Teiva LC. Coût total de cette adaptation en reo ? 40 millions de francs. Entre la production, le doublage et la post-production, plus de 25 personnes travaillent sur ce projet. Diffusé depuis lundi sur TNTV, le dessin animé a également vocation à servir l’enseignement.
Dimanche 23 septembre, Te Mata Tohora, diffusera d’ailleurs gratuitement en avant-première mondiale le premier épisode de la saison 3 en français. Une projection qui se tiendra à 17h30 au musée de Tahiti et des îles.
Une diffusion dans plus de 15 pays
Produite par Telcia Films à partir de 1969, Oum le dauphin est le premier dessin animé d’origine française à être animé au Japon. La série fut diffusée pour la première fois en 1971-1972 sur la deuxième chaîne de l'ORTF. En 2014, il revient sous une toute autre forme. Co-produit par Media Valley et Marzipan Films en association avec TF1, il devient Oum le dauphin blanc sur TF1 et compte 3 saisons de 52 épisodes, dont la saison 1 date de 2014 et la saison 2 de 2020. En cours de production, la 3e saison sera diffusée sur TF1 début 2024. Avec cette nouvelle appellation, une nouvelle histoire. Celle-ci se passe maintenant sur une ile imaginaire de Polynésie, Maotou. Les héros partent ainsi à la recherche de trésors engloutis et de légendes polynésiennes. Media Valley espère que sa diffusion dans plus de 15 pays contribuera au rayonnement de la Polynésie à travers le monde.