OPH: la sous-location pointée du doigt

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Publié le 19/04/2017 à 15:14 - Mise à jour le 19/04/2017 à 15:14

Début 2015, l’oncle de Jonathan Fournier, suite à une mutation aux Marquises, a laissé l’appartement qu’il occupait aux Hauts du Tira à La Mission, à son neveu. « J’ai prévenu l’OPH que c’était moi qui désormais occupait le logement » déclare Jonathan. L’oncle avait laissé quelques dettes à l’OPH, dettes que s’est chargé de régler Jonathan, selon ses dires.

Depuis, il occupait le logement avec sa femme et ses quatre enfants. Le bail était toujours inscrit au nom de son oncle. Sauf que l’OPH lui a indiqué qu’il devait sortir de ce logement, invoquant des travaux de rénovation. Ce qui fut fait en mars 2016.

L’OPH a fait les travaux dans le logement anciennement occupé par Jonathan. Lui, et sa famille, ont été relogés dans un F3 à Pirae. Mais pas question pour l’OPH que Jonathan réintègre le logement des Hauts du Tira à La Mission. Ce qui est son souhait premier. « J’ai vu à l’époque Tearii Alpha qui s’occupait du ministère du logement, pour que je puisse revenir dans ce logement ».

En 2016, Tearii Alpha avait, selon Jonathan, certifié par courrier qu’une fois les travaux de rénovation effectués par l’OPH terminés, lui et sa famille pourraient réintégrer le logement.

Mais, « Mercredi dernier, j’ai reçu une lettre de l’OPH qui me disait que mon ancien logement était attribué à une autre famille dans le besoin ». Jonathan Fournier n’en démord pas, il veut réintégrer ce logement pour des raisons pratiques de transport.

Du coté de l’OPH, c’est un autre son de cloche que l’on entend. Christiane Boosie Teniaro, directrice clientèle à l’OPH, nous donne son point de vue. « Dans les contrats passés avec l’OPH, il est spécifié que le locataire ne doit pas transformer son logement en local commercial, et encore moins le sous-louer. Parce que c’est une commission d’attribution du logement qui doit décider à qui le logement doit être attribué. »

Selon Christiane Teniaro, dans le cas qui nous concerne, l’oncle de Jonathan aurait dû venir signer un désistement de son droit au bail et rendre le logement à l’OPH, afin que le logement soit remis dans le circuit des logements vacants.

« Quand cette démarche n’a pas été effectuée, nous essayons d’inciter les occupants du logement à quitter celui-ci. Et quelquefois, nous sommes obligés d’aller devant le tribunal, parce que ce sont des occupants sans droit ni titre ».

Pour l’OPH, Jonathan Fournier et sa famille sont donc des occupants sans droit ni titre, mais « Il faut savoir qu’il n’a pas été expulsé sans que nous lui trouvions, au préalable, un logement. Aujourd’hui il est relogé dans le dispositif de l’AISPF (Agence Immobilière Sociale de Polynésie) et cela en attendant de lui trouver un autre logement. »

Pour l’OPH, Jonathan et sa famille ont eu de la chance d’avoir été relogés par l’Agence Immobilière Sociale de Polynésie, car il risquait l’expulsion pure et simple, faute de bail à son nom.
 

Rédaction Web avec Brandy Tevero et Tauhiti Tauniua Mu San

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