Olivier Kressmann : « Je suis fiu ! »

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Publié le 16/12/2014 à 13:13 - Mise à jour le 16/12/2014 à 13:13

Dans l’édito de la lettre d’information du Medef en date d’hier, mardi 16 décembre, Olivier Kressmann se dit « fiu ». « Fiu » notamment « de voir tous ces entrepreneurs, de petites ou grandes entreprises, déployer tant d’énergie et finir par s’épuiser ». Dans son texte rédigé sous forme de lettre au Père Noël, le président du Medef Polynésie demande « la démonstration d’une volonté politique, le courage d’une parole et d’une action de nos responsables ».

L’édito de la lettre d’information du Medef :

Pour être honnête avec toi, cher Père Noël, je dois d’abord t’avouer que depuis maintenant quelques années, je ne crois plus vraiment en toi. J’ai bien compris que rien n’arrivera miraculeusement, ni par la cheminée ni par le lagon.

Pourtant depuis plus de 10 ans, j’ai été bien sage et poli, courageux et tenace. J’ai beaucoup écouté les uns et les autres, participé à des réflexions sans compter mon temps, pris des initiatives pour redonner de l’élan. J’ai félicité quand il le fallait et me suis tu ou ai fait le dos rond par solidarité ou pour ne pas blesser.
 

J’ai aussi été très patient et compréhensif pour contribuer positivement aux esprits de Changements ou de Refondations … mais cela, vois-tu, sans ressentir forcément en retour la considération minimum attendue ou une vraie Ecoute active.
Alors à l’aube de cette nouvelle année, cher Père Noël, je vais te faire une confidence : JE SUIS FIU !
 
FIU de voir tous ces entrepreneurs, de petites ou grandes entreprises, déployer tant d’énergie et finir par s’épuiser,
FIU de cette obstination de certains à n’accepter aucune reconsidération des acquis même au profit de ceux qui n’ont pas, ou plus, sauf pour gagner une surenchère,
FIU de voir tant de nouveaux jeunes entrepreneurs originaires du Pays, perdre patience et finir par aller réaliser leurs projets innovants ailleurs, au grand drame de tous ceux qui rêvent de trouver un emploi,
FIU de cette insupportable politique politicienne totalement en contradiction avec la mission de « gestion de la Cité » confiée par les électeurs,
FIU de ces discours hypocrites ou dogmatiques qui annihilent ou excusent chez certains leur devoir prioritaire de civisme économique & social. 
 
Il faudra qu’un jour, Cher Père Noël, je te raconte tout cela plus concrètement, car j’imagine que cela peut te paraître bien abstrait « vu de la lune », pour ne pas dire franchement irréel.
 
Moi ce que je veux, parce que l’heure n’est définitivement plus aux vœux pieux et inutiles, c’est qu’il soit affirmé que tout cela n’est plus seulement une question de subsides de l’Etat ou de Pouvoir.
Moi ce que je veux, c’est la démonstration d’une volonté politique, le courage d’une parole et d’une action de nos responsables, relayés par l’imagination et le profond désir de la société.
Moi ce que je veux, c’est la conjugaison de tout cela pour rapidement redonner à chacun de la visibilité, de la confiance, de la perspective, de l’ambition.
 
Voilà cher Père Noël, tu dois savoir très précisément ce que je veux te demander pour cette année. Sois convaincu que je ne pourrai pas attendre un Noël de plus. 
 
Je te laisse Père Noël. La cloche vient de sonner. Pour nous, la récré est déjà terminée… 

 

Olivier KRESSMANN
Président du MEDEF Polynésie

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