Pour cette jeune entrepreneure, c’est une mouvance nécessaire sur le plan économique, gustatif et environnemental. “J’essaie de sortir des recettes à côté pour amener un petit plus au niveau de ma production parce que rester sur des achards c’est bien beau, mais les gens vont vite être saturés du produit, explique-t-elle. Et utiliser du poisson de saison, c’est déjà financièrement plus accessible et aussi on en profite pour éviter d’aller chercher des espèces qui ne sont pas trop à pêcher en ce moment.”
> Ohipa Maitai, un tremplin
Remporter Ohipa Maitai a été un tremplin médiatique et financier à la fois. Le million de francs qu’elle a empoché, elle l’a réinjecté dans sa petite société pour l’achat d’un local adapté à son activité. Une acquisition importante qui lui offre des conditions de travail optimums.
Hereiti a même embauché une personne en Contrat d’accès à l’emploi. De plus, son mari Teraiatua, qui attend de réceptionner son nouveau bateau, lui prête également main-forte, et non sans une certaine fierté.
“On a essayé de faire un truc ensemble et on a réussi, se réjouit-il. C’est pour la suite aussi, pour nos enfants, si jamais on en a beaucoup, peut-être qu’ils vont travailler dans la société… Et au moins, c’est un truc à nous.”
> “Il y a eu beaucoup de choix, de sacrifices”
S’agrandir et trouver de nouvelles recettes sont les principaux objectifs de Hereiti Thieme. Et même si le travail reste fastidieux, elle rappelle volontiers que la vie est faite de choix.
“Ça fait un an et demi que je me suis lancée corps et âme, confie-t-elle. Il y a eu beaucoup de choix, de sacrifices et encore aujourd’hui ce n’est pas facile d’être entrepreneure. On a encore beaucoup de freins et d’obstacles, mais c’est agréable de réussir à les franchir avec les personnes qu’on aime.”
Et pour les participants à la deuxième édition de Ohipa Maitai qui débute mercredi sur TNTV, elle n’a qu’un message : “C’est vraiment une chance d’avoir participé à ce jeu, d’avoir été sélectionnée. Un grand courage à vous, c’est super intensif, mais ça vaut le coup !”