Et pourtant…
Deux postes étaient vacants au service technique pour la future prison de Papeari. Mais la dernière commission administrative paritaire de « mini mobilité d’adjoints techniques » a affecté une personne de métropole, sans attaches au fenua, en Polynésie. Les postes étaient réservés à « toutes les personnes qui habitent sur le territoire de Polynésie française. Qu’est-ce qui s’est passé ? Nous avons des engagements. Aujourd’hui, les engagements n’ont pas été tenus. On a recruté des personnels de surveillance, d’encadrement, on a recruté des officiers, des personnels administratifs. Et aujourd’hui il faut recruter des personnels techniques. Et on voit qu’on fait appel à des mutations de personnes de métropole », explique Karl Manutahi, délégué syndicat FO Pénitentiaire.
Les compétences sont bien présentes au fenua. Luciano Tarihaa est en Contrat à durée déterminée (CDD) en informatique à Nuutania depuis 4 mois. Il s’occupe déjà de l’informatique à Papeari. Mais le poste fixe ne lui a pas été proposé. Il regrette qu’il n’y ait pas eu de concours, pour qu’il puisse prouver son aptitude. « C’est regrettable. Je trouve qu’il y a beaucoup de locaux qui sont qualifiés, qui ont été formés pour. Pour ma part, j’ai suivi une formation au CFPA. Je ne suis pas le seul. Je pense qu’il devrait y avoir plus d’égalité par rapport au recrutement », témoigne-t-il. Le père de famille avoue qu’il est difficile de trouver du travail.
Les manifestants souhaitent entamer le dialogue avec les directeurs de Nuutania et Papeari. Pour l’instant, aucun n’a souhaité réagir.
Rédaction web (Interviews : Laure Philiber / Brandy Tevero)
Luciano Tarihaa
Karl Manutahi, délégué régional syndicat FO Pénitentiaire.