Cet événement ouvert à tous réunit des acteurs de l’innovation, de l’éducation autour de diverses activités, ateliers, conférences… Le thème de cette première édition ? La créativité. « Ludovia est un endroit où les gens s’agrègent, des réseaux se créent. L’idée c’est que les enseignants arrivent à se constituer, à travailler en réseaux (…) L’idée de Ludovia c’est d’avoir beaucoup de retours de terrains, avoir des formats participatifs : il y aura des hackathons, explore camps… Les gens doivent participer, viennent présenter leurs projets. On va mettre des tables, avec des ordinateurs, les gens vont se poser, discuter les uns avec les autres. On diffuse des infos sur Twitter, il y aura une Web TV… »
Pour l’événement, l’UPF a convié des intervenants extérieurs. Parmi eux, Fabien Hobart, l’un des enseignants qui pilotent le projet Twictée.
> La Twictée, qu’est-ce que c’est ?
Il s’agit d’une dictée via Twitter. Plus exactement, des classes du monde entier, dont des élèves de Tahiti, participent à une dictée. Les corrections sont apportées par d’autres élèves via le réseau social Twitter.
Twitter n’est pas vraiment populaire en Polynésie. Mais ce système pourrait s’adapter à d’autres réseaux : « On fonctionne déjà avec d’autres réseaux sociaux qui sont plus sécurisés, qui peuvent mieux convenir à certains enseignants (…) Ce qui est important, c’est le format court donc on pourrait imaginer que n’importe quel réseau social soit adapté à la pratique de la Twictée pourvu qu’on respecte ces petits formats », nous dit Fabien Hobart
L’intérêt d’un tel exercice ? Rendre l’apprentissage de l’orthographe ludique : « on s’est rendu compte que les dictées pouvaient souvent faire peur et depuis quelque temps on a ce concept en pédagogie de la dictée innovante où on n’est pas seulement sur une dictée pour évaluer, mais sur une dictée pour aider les élèves à améliorer leurs compétences orthographiques. On s’est rendu compte que (…) travailler sur des formats courts et dédramatiser l’erreur était quelque chose qui fonctionnait bien pour permettre aux élèves d’améliorer leurs compétences orthographiques. Ça fonctionnait assez bien avec le format de Twitter et on a décidé il y a 6 ans de se lancer dans le dispositif », explique l’enseignant.
> Le numérique, un atout pour l’enseignement
Aujourd’hui, le numérique est partout. Se pose de plus en plus la question de son utilisation dans l’enseignement. « On pourrait se dire que le numérique offre des possibilités. Ce qui me vient à l’esprit c’est la personnalisation des apprentissages. On a beaucoup plus d’agilité dans la mise en place des activités pédagogiques que ce soit dans le temps, l’espace ou les contenus, ce qui nous permet de nous adresser vraiment à un sujet apprenant plutôt qu’à toute une classe. »
En Polynésie, des outils se mettent peu à peu en place. L’événement Ludovia sera l’occasion de discuter de la place du numérique dans l’éducation. Fabien Hobart ira d’ailleurs à la rencontre d’étudiants de l’École supérieure du professorat, mais aussi d’enseignants déjà en fonction.
L’événement Ludovia se déroule jusqu’à samedi à l’UPF. Et la date de la prochaine édition est déjà connue. Elle aura lieu le 12 février prochain…