Nucléaire : Tamarii Moruroa et la Ligue contre le cancer répondent à l’association 193

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Tout juste arrivés ce mardi à Paris en vue de la table ronde sur le nucléaire, Yannick Lowgreen, le président de l'association Tamarii Moruroa, et Patricia Grand, présidente d'honneur de la Ligue polynésienne contre le cancer, ont répondu aux propos tenus lundi par l'association 193.

Publié le 29/06/2021 à 10:01 - Mise à jour le 29/06/2021 à 10:07

Tout juste arrivés ce mardi à Paris en vue de la table ronde sur le nucléaire, Yannick Lowgreen, le président de l'association Tamarii Moruroa, et Patricia Grand, présidente d'honneur de la Ligue polynésienne contre le cancer, ont répondu aux propos tenus lundi par l'association 193.

La délégation Reko Tika a débarqué à Roissy ce mardi, avant de rejoindre son hôtel, proche du Panthéon. La plupart des opposants historiques au nucléaire ont refusé de se joindre à cette délégation composée d’élus, de représentants politiques, syndicaux, patronaux et associatifs.

Lundi, l’association 193 accusait le coordonnateur Joël Allain de propos discriminants et de négationnisme. Il a invoqué sa neutralité et n’a pas souhaité répondre. En revanche, Yannick Lowgreen a réagi aux propos de Père Auguste, qui le jugeait « égal à lui-même avec sa demande de reconnaissance des vétérans moyennant une médaille ».

« L’association 193, il faut qu’ils arrêtent de raconter n’importe quoi et qu’ils arrêtent de se parler à eux-mêmes, a lancé le président de l’association Tamarii Moruroa. Nous, on demande cette médaille depuis 2007. Ils n’existaient pas encore à l’époque, ils ne savent pas ce que c’est que d’avoir travaillé sur les sites des essais nucléaires. Pour nous, cette médaille peut apporter beaucoup de choses aux agents ayant travaillé sur les sites de Moruroa, parce que ça pourra, au niveau des frais d’hôpitaux, ça pourra être pris en charge par l’État et non plus par la CPS. »

> Lire aussi : Reko Tika : l’association 193 pointe du doigt “l’attitude négationniste” de la délégation

Lundi toujours, l’association 193 s’étonnait aussi de la présence de Patricia Grand dans la délégation Reko Tika. Pour Père Auguste, la présidente d’honneur de la Ligue polynésienne contre le cancer a attendu la table ronde pour admettre un lien entre les cancers et les essais nucléaires. Faux, répond Patricia Grand. Elle admet que certains cancers sont liés aux retombées, mais réaffirme que ce n’est pas toujours le cas.

« Tous les cancers ne peuvent pas venir du nucléaire, dit-elle. C’est ce que j’ai toujours affirmé. Il y a vraisemblablement eu des retombées, surtout sur tous les sites où ont travaillé des Polynésiens : Hao, Moruroa, Fangataufa et compagnie aux Gambier. Mais je ne peux absolument, et je n’affirmerai jamais, comme certains ou certaines veulent l’entendre, que tous les cancers viennent du nucléaire. À ce moment-là, ça serait nier nos propres missions qui sont la prévention, qui est très importante. Nous savons que beaucoup de personnes décèdent du cancer du poumon parce qu’ils fument beaucoup. Donc je ne peux pas, et je n’affirmerai jamais que tous les cancers sont dus au nucléaire. »

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