Nucléaire : le Coscen réuni à la présidence

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Les membres du conseil d’orientation pour le suivi des conséquences des essais nucléaires était réuni mardi à la présidence, pour une réunion au cours de laquelle le Civen a présenté son bilan concernant l'indemnisation des victimes.

Publié le 27/11/2019 à 9:42 - Mise à jour le 27/11/2019 à 9:54

Les membres du conseil d’orientation pour le suivi des conséquences des essais nucléaires était réuni mardi à la présidence, pour une réunion au cours de laquelle le Civen a présenté son bilan concernant l'indemnisation des victimes.

Le président de la Polynésie française, Edouard Fritch, a convié les membres du conseil d’orientation pour le suivi des conséquences des essais nucléaires (Coscen) pour une séance qui s’est tenue, mardi après-midi, à la présidence.

Au cours de cette réunion, Alain Christnacht, président du Civen (Comité d’indemnisation des victimes des essais nucléaires), ainsi qu’Anne Flüry-Hérard et Blandine Vacquier, membres du Civen, ont été invités à présenter l’évolution de cette commission et les conditions d’indemnisation des victimes.

110 personnes ont reçu une proposition d’indemnisation depuis janvier

Alain Christnacht a ainsi pu rappeler que, depuis 2010 jusqu’à ce jour, le Civen avait traité 311 demandes d’indemnisation. Entre 2012 et 2017, seules 11 demandes avaient reçues une issue favorable, tandis qu’entre le 1er janvier 2018 et aujourd’hui, 110 personnes avaient fait l’objet d’une proposition d’indemnisation.

Interrogé sur le seuil d’1 millisievert, Alain Christnacht a souligné qu’il ne s’agissait pas d’un seuil bloquant et que 60% des dossiers qui avaient été retenus étaient en dessous de ce seuil et que d’autres éléments d’analyse avaient été pris en compte.

Le président du Civen, comme les associations, ont fait le constat du nombre peu élevé de demandes d’indemnisation et ont pris acte de la nécessité de mieux informer la population.

10 millions de Fcfp pour l’enseignement du fait nucléaire

A l’issue de discussions fournies avec les représentants de Moruroa e Tatou et des Tamarii Moruroa, le débat s’est porté sur la question de l’enseignement du fait nucléaire à l’école, tant en primaire qu’au collège et au lycée.

Il s’agit d’une approche pluridisciplinaire qui englobe aussi bien l’histoire, la géographie, l’économie, l’environnement ou encore la santé. Des documents ressources sont déjà disponibles sur le site Internet de la direction de l’Education et des enseignements (DGEE). Par ailleurs, une enveloppe de 10 millions de Fcfp a été inscrite au budget 2020 pour la production de documents ressource et la formation des enseignements.

La réunion s’est clôturée sur un point d’avancement du centre de mémoire.

Le Coscen est une commission administrative du Pays chargée de faire toute proposition au gouvernement afin d’évaluer l’impact sanitaire et environnemental des essais nucléaires survenus en Polynésie française.

Présidé depuis 2016 par le président de la Polynésie française, il est actuellement composé de 20 membres. Aux côtés du président du Pays, siègent le Vice-président, en charge de l’Economie, le ministre en charge de la Santé, le ministre en charge de l’Environnement, le président de l’assemblée de la Polynésie française, trois représentants à l’assemblée de la Polynésie française désignés chacun par leur groupe politique, deux représentants du Cesec désignés par cette institution, tous les parlementaires, sénateurs et députés, la fédération des associations de protection de l’environnement, les associations Moruroa e Tatou, Tamarii Moruroa et 193, et une personnalité désignée par le président du Pays.

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