Nucléaire : l’association 193 se prépare à commémorer le premier tir au fenua

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Publié le 26/06/2017 à 14:41 - Mise à jour le 26/06/2017 à 14:41

Vendredi et samedi soir, à l’issue de leurs marches, les militants de l’association organiseront des débats avec la population de la Presqu’île. Puis, dimanche, ils participeront à une messe à l’intention des malades et des personnes décédées en raison de leur exposition aux rayons ionisants. A 15 heures, enfin, ils rendront hommages, aux côtés des membres de Moruroa e Tatou à la stèle de To’ata, à John Doom et Bruno Barrillot, tous deux récemment disparus.

« Nous sommes reconnaissants envers ces deux personnalités », explique Auguste Uebe-Carlson, le président de l’association 193.  « On parle aujourd’hui librement du nucléaire. Même durant la campagne législative, tout le monde s’est saisi de la question.  Nous faisons cette marche pour dire aux gens : c’est loin d’être fini », ajoute-il.

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Selon l’association, sa pétition pour l’organisation d’un référendum sur la question des essais totalise aujourd’hui 52 439 signatures. Et elle regrette qu’elle reste lettre morte auprès des autorités.

Père Auguste déplore aussi que Yolande Vernaudon, déléguée au suivi des conséquences des essais nucléaires n’a toujours pas pris contact avec l’association. « Nous lui avons envoyé un courrier : aucune réponse. Et cela ça nous étonne un peu », dit-il.

Et celui-ci d’ajouter : « Certains membres de l’association lui ont parlé dans le privé. On est étonnés d’entendre de sa part comme une invitation à ne pas trop dire que toute la Polynésie a été contaminée par les essais nucléaires. Or, celui qu’elle remplace, Bruno Barrillot, c’était son cheval de bataille. Le ministère de la Défense a affirmé cette réalité… et voilà que la nouvelle déléguée tient des propos complètement opposés. »

Quant aux dossiers d’indemnisation, traités par le CIVEN, l’association dit s’interroger sur le fait que ces derniers sont également adressés en copie au haut-commissariat.

« Certaines personnes ont souhaité récupérer leur certificat médical mais c’est la croix et la bannière. On a l’impression qu’il y a beaucoup de freins dans notre pays. Notamment la peur. On rencontre plein de gens qui disent : ‘ on aimerait constituer un dossier, mais j’ai peur pour moi, pour mes enfants, pour mon commerce… Est-ce que je ne serai pas embêté par la suite ?’ La loi doit être respectée tout simplement », conclut Père Auguste. 

Rédaction Web avec Laure Philiber 

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