L’une a été agressée dans son logement étudiant par des connaissances, l’autre a été victime d’attouchement dans un bus. Des témoignages livrés anonymement par des jeunes encore trop souvent dans l’ignorance de leur droit au consentement.
Une problématique dont s’est saisie la circonscription de Moorea-Maiao de la DSFE, la DPDJ et le syndicat Avenir Etudiant, en partenariat avec l’association Vahine Orama. Pour Tekorahi Dexter, vice-présidente de l’association Avenir Etudiant, ces abus sont trop souvent « banalisés parce qu’on se dit ‘bon, c’était ma première fois, j’étais pas consentante mais c’est pas grave, c’est fait. Si je le dis à quelqu’un, peut-être qu’on va me faire passer pour une dévergondée, une femme facile’. Et du coup, c’est cette honte, cette peur, cette frustration qui sont créées. Les étudiants, les jeunes sont de plus en plus touchés par le sujet parce que justement, on n’a pas mis de ‘non’ à ce consentement chez les jeunes ».
Pour sensibiliser, un jeu concours sur Tik Tok est lancé. Les vidéos qui auront le message le plus porteur seront récompensées et serviront de support éducatif. En 2020, 1 600 signalements pour des faits de maltraitance ont été recensés en Polynésie : « en terme de violences intra-familiales, le contexte de la pandémie et du confinement ont quand même fait exploser les chiffres », explique Cathy Chambon, responsable de la circonscription d’action sociale de Moorea-Maiao de la DSFE. « Dès avril 2020, on observe dans les jeunes couples les mêmes phénomènes et les mêmes caractéristiques qu’on peut trouver chez les adultes, c’est-à-dire un rapport amoureux basé sur de la jalousie, de la possession, des dominants-dominés. Et tout ça, ça conduit à de la violence ».
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Si vous souhaitez être acteur et sensibiliser à votre tour, vous avez jusqu’à mi-janvier pour réaliser votre vidéo Tik Tok avec le #noncnon987. Toutes les modalités du concours se trouvent sur le site de la DSFE.
Vous êtes victime ou témoin de violence : contacter l’association d’aide aux victimes au 87 76 52 50, 87 24 12 22 ou au 40 43 20 41, par courriel sur [email protected] ou sur leur page Facebook ou l’association Vahine Orama au 87 380 277 ou sur leur page Facebook
@dexlyy Vi0lence, non consentante…STOP #noncnon987 ✋🏻🛑 @dsfe.pf ♬ original sound – 3