Nils, un Polynésien mécanicien pour Rafale

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Originaire des Marquises, Nils est aujourd’hui le seul Polynésien à être mécanicien pour des avions de chasse. Il a quitté le fenua à l’âge de 16 ans pour s’engager dans cette grande aventure. Il s’est confié à nous lors de sa venue en Polynésie dans le cadre de la mission Heifara. Cela faisait 6 ans qu’il n’était pas rentré au fenua.

Publié le 29/06/2021 à 11:42 - Mise à jour le 29/06/2021 à 11:56

Originaire des Marquises, Nils est aujourd’hui le seul Polynésien à être mécanicien pour des avions de chasse. Il a quitté le fenua à l’âge de 16 ans pour s’engager dans cette grande aventure. Il s’est confié à nous lors de sa venue en Polynésie dans le cadre de la mission Heifara. Cela faisait 6 ans qu’il n’était pas rentré au fenua.

« Je me suis engagé en 2011, ça fait 10 ans que je suis dans l’armée de l’air, raconte le sergent-chef Nils. Au début on fait des classes militaires, on a notre diplôme, après je bascule sur des classes techniques avec une spécialité vecteur qui dure un an et deux mois. Donc j’ai presque passé deux ans en école et après j’ai été affecté sur une base opérationnelle et ça fait maintenant 8 ans que je suis mécanicien sur Rafale. »

« Au début, quand j’étais tout jeune, je me retournais, je demandais de l’aide, se rappelle-t-il. Maintenant avec l’expérience, ça va tout seul. Et c’est ça que j’aime, débriefer avec le pilote, après si j’ai des pannes, aller chercher mes pièces, courir sur l’avion et dépanner le plus vite possible parce qu’on a un temps imparti pour réparer l’avion. Parce que des fois il repart deux heures après. C’est pas tranquille dans un hangar. Des fois on répare l’avion comme ici sous le soleil, à grosses gouttes et on n’a pas le choix que, une fois commencé, il faut terminer ! »

Être mécanicien est une vocation pour Nils. « J’ai toujours voulu faire mécanicien, affirme-t-il. J’ai commencé à apprendre tout seul sur des débroussailleuses. Après j’ai fait mécanicien bateau parce que mon père est pêcheur. Après j’ai été sur des véhicules et à partir de là je me suis dit : je connais très bien, pourquoi pas essayer l’aéronautique. Et vu que j’ai toujours voulu être militaire, ça alliait bien les deux. Je suis parti qu’avec un sac à dos, une valise. J’ai tout plaqué. Et là oui c’est dur. Mais après, comme on dit, on ne regarde pas derrière, haere mua quoi ! »

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Son message aux jeunes qui souhaitent s’engager dans l’armée ? « Si vous êtes dans votre tête serein, foncez ! »

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