Même si les risques sont moindres en Polynésie, les services de l’État ont préféré prendre les devants en apportant aux agents communaux une formation spécifique dans la détection de faux documents.
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« C’est une sensibilisation à la détection des faux documents, surtout au niveau des pièces justificatives qui sont apportées dans le dossier en vue de la délivrance d’un document d’identité », explique le major Dehlia Deligny, agent de la police aux frontières en charge de la formation des agents communaux.
« Je vais essentiellement leur donner la normalisation des documents, au niveau des dimensions de chaque document officiel délivré par l’Etat français, mais également les sécurités qui sont observables à chaque niveau. »
Acte de naissance, certificat de nationalité, justificatif de domicile, etc., les pièces justificatives seront désormais passées à la loupe par les agents communaux. L’idée étant de stopper les fraudeurs avant même l’établissement et la délivrance du titre officiel.
Car « le passeport français, dès lors qu’il est délivré, permet à son titulaire de rendre dans près de 189 pays sans visa, c’est pour vous dire l’enjeu économique et financier que représente la possession d’un passeport français… », précise le major Deligny.
En Polynésie, 45 000 passeports et cartes nationales d’identité sont délivrés chaque année. Pour l’heure, sur les 48 communes, seules neuf se sont engagées dans cette lutte contre la fraude documentaire.
Sur Tahiti, il s’agit de Pirae, Arue, Mahina et Taiarapu-Est. Bora Bora et Uturoa aux îles Sous-le-Vent. Quant aux autres archipels, il y a Tubuai aux Australes, Rangiroa aux Tuamotu et Hiva Oa aux Marquises.