En ce qui concerne les autres atolls des Tuamotu, Amanu, Faaite, Apataki, Takapoto, Ahe ceux-ci seront connectés au haut débit via des faisceaux hertziens, ainsi que les îles des Marquises, Ua pou, Tahuata, Fatu Hiva et Ua Huka.
Cette opération initiée dans le cadre de l’égalité numérique, représente un investissement de 6,5 milliards Fcfp. Une somme conséquente qui permettra aux 20 000 habitants jusqu’alors privé de haut débit, de surfer à des vitesses nettement supérieures à celles qu’ils connaissent actuellement. Avec 3 000 abonnés à Internet sur la Polynésie, l’OPT espère atteindre via Natitua, 1 000 abonnés de plus.
Pour autant, pour que Natitua puisse apporter le haut débit tant attendu, il faut qu’il soit raccordé au réseau terrestre. Une station de télécommunications dédiée aux équipements de transmission du système a été spécialement construite et baptisée Torea à cette occasion.
Six milliards cinq d’investissement pour 20 000 habitants, peut sembler hors de prix si l’on raisonne de manière économique pour autant la ministre estime que c’est le prix à payer pour réduire la fracture numérique. « Cette décision, le président du Pays l’a prise d’entrée de jeu. Après ils nous revenait d’argumenter au niveau national, auprès des bailleurs de fonds pour boucler le financement de l’opération. Après il est vrai que si l’on réfléchit de manière mathématique, 6.5 milliards pour 20 000 abonnés potentiels, cela fait cher par abonné. Mais il fallait éviter d’accroître l’isolement de la population des îles. »
Un isolement qui devrait prendre fin en décembre 2018, date à laquelle est prévue la mise en service de Natitua.