Natitua est arrivé à Hao

Publié le

Publié le 04/08/2018 à 9:52 - Mise à jour le 04/08/2018 à 9:52

La première phase consiste à l’atterrage du cable à Hao puis Makemo, Fakarava, Arutua, Kaukura, Rangiroa et Tahiti. Puis dans une deuxième phase, l’Île de Batz, le navire câblier quittera Tahiti pour rallier Manihi, Takaroa, Nuku Hiva et enfin Hiva oa. Toutes ces îles seront raccordées au câble haut débit.

En ce qui concerne les autres atolls des Tuamotu, Amanu, Faaite, Apataki, Takapoto, Ahe ceux-ci seront connectés au haut débit via des faisceaux hertziens, ainsi que les îles des Marquises, Ua pou, Tahuata, Fatu Hiva et Ua Huka.

Cette opération initiée dans le cadre de l’égalité numérique, représente un investissement de 6,5 milliards Fcfp. Une somme  conséquente qui permettra aux 20 000 habitants jusqu’alors privé de haut débit, de surfer à des vitesses nettement supérieures à celles qu’ils connaissent actuellement. Avec 3 000 abonnés à Internet sur la Polynésie, l’OPT espère atteindre via Natitua, 1 000 abonnés de plus.

C’est aux environs de 7h du matin que L’Île de Batz, le navire câblier a commencé à dérouler le câble vers le site d’atterrage à Hao. Après quelques interruptions dues aux conditions météo, une bouée, symbole de l’arrivée du câble, à terre est remis au maire de Hao.

Pour autant,  pour que Natitua puisse apporter le haut débit tant attendu, il faut qu’il soit raccordé au réseau terrestre. Une station de télécommunications dédiée aux équipements de transmission du système a été spécialement construite et baptisée Torea à cette occasion.

Pour Tea Frogier, ministre en charge du Numérique, l’arrivée de Natitua, permettra à Hao de s’ouvrir au monde et de favoriser le développement économique, touristique, éducatif et de santé. « C’est une volonté de notre gouvernement pour éviter que la population soit isolée et souffre de la fracture numérique. On a choisi Hao pour le premier atterrage car Hao est situé à l’extrême sud-est et cela permet de remonter vers le nord jusqu’au Marquises. »

Six milliards cinq d’investissement pour 20 000 habitants, peut sembler hors de prix si l’on raisonne de manière économique pour autant la ministre estime que c’est le prix à payer pour réduire la fracture numérique. « Cette décision, le président du Pays l’a prise d’entrée de jeu. Après ils nous revenait d’argumenter au niveau national, auprès des bailleurs de fonds pour boucler le financement de l’opération. Après il est vrai que si l’on réfléchit de manière mathématique, 6.5 milliards pour 20 000 abonnés potentiels, cela fait cher par abonné. Mais il fallait éviter d’accroître l’isolement de la population des îles. »

Un isolement qui devrait prendre fin en décembre 2018, date à laquelle est prévue la mise en service de Natitua.
 

Rédaction web avec Thierry Teamo

Dernières news