MST / IST : des chiffres en augmentation

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Publié le 01/12/2015 à 17:51 - Mise à jour le 01/12/2015 à 17:51

Les infections sexuellement transmissibles (IST) touchent de plus en plus de Polynésiens. Les autorités de santé sont unanimes. Le préservatif, qui est le moyen le plus efficace pour se protéger contre les IST, est de moins en moins utilisé.

Près de 40% des hommes de moins de 25 ans seraient atteint de la gonococcie (aussi appelée « chaude pisse »), une maladie sexuellement transmissible. Et près de 22% des femmes du même âge sont sujettes au chlamydioses, l’infection la plus courante chez les jeunes. Une maladie qui peut être responsable d’infertilité et entraînant une augmentation du nombre de grossesses extra-utérines.

Sabrina Chanteau , médecin au centre de consultation spécialisé en protection maternelle et infantile, indique que : « depuis un an, il y a une augmentation notable du nombre d’infection sexuellement transmissible. Notamment la Syphilis qui avait disparu du paysage polynésien depuis environ 10 ans. Et qui a refait surface depuis un an. La Syphilis s’en est une, mais il existe plusieurs autres infections. Notamment les gonocoques qui ont une prévalence importante sur le territoire. (…) Les IST peuvent entraîner une inflammation chronique au niveau des organes génitaux de la femme. Et avec des conséquences qui peuvent être irréversibles en terme de fertilité. »

Un constat partagé par le centre de transfusion sanguine où un nombre croissant de patients venus donner un sang qu’ils pensaient sain, découvrent alors qu’ils sont atteints d’une IST.
Le docteur Julien Broult explique que : « pour donner son sang, il faut subir un petit interrogatoire, qui retrace un peu l’historique des donneurs sur les 4 derniers mois qui précède le don. Si le donneur est apte, on passe à la deuxième étape : le prélèvement. À partir de ce prélèvement, on récupère des tubes de sang et on fait des analyses : syphilis, sida, hépatite B et hépatite C et quelque fois évidemment, on met en évidence des marqueur positif.( …) C’est un petit peu inquiétant. Je pense qu’il y a un peu de relâchement au sein de la population. Il faut qu’elle soit vigilante. »

Pourtant, des solutions existent. Le port du préservatif et le dépistage régulier. Des centres anonymes et gratuits en proposent à Tahiti et dans les îles.

Rédaction web ( reportage de Laure Philiber)

Julien Broult, un docteur

Sabrina Chanteau , médecin au centre de consultation spécialisé en protection maternelle et infantile

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