La Polynésie française et notamment les îles de la Société sont sujettes depuis plusieurs semaines à des températures plus chaudes que les normales de saison. En conséquence, le corail stressé par les fortes températures associées à de fortes intensités lumineuses, blanchit. Le corail ne peut supporter ces fortes températures pendant une longue période et au bout d’un certain temps, il expulse les algues qui vivent dans ses tissus et qui lui apportent 95% de son énergie. Il devient alors affamé, sans apport de nourriture.
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Mais un corail blanchi n’est pas mort, il est en état de stress, comme si il avait de la « fièvre ». Néanmoins, sa survie va dépendre des prochaines semaines : soit la température reste encore anormalement élevée et il pourrait mourir, soit elle redevient normale et là le corail pourrait alors récupérer sa couleur et ses zooxanthelles.
Un suivi du blanchissement corallien va être coordonné sur l’île de Moorea par le Dr Laetitia Hédouin et les scientifiques du Criobe-IRCP (Centre de recherches insulaires et observatoire de l’environnement – Institut des récifs coralliens du pacifique). Mais pour comprendre la réponse des récifs coralliens de l’ensemble de la Polynésie française, il leur est indispensable de pouvoir collecter des données sur de grandes échelles spatiales et d’avoir des informations sur tous les événements de blanchissement dans d’autres îles de la Polynésie française.
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Pour cela, ils invitent donc la population à devenir des chercheurs-citoyens et à participer au programme de sciences participatives « Un Œil Sur Le Corail » pour aider les chercheurs à évaluer l’étendue du phénomène et augmenter le volume de données disponibles sur l’état de santé des coraux.
Plongeurs, pêcheurs, touristes, plaisanciers, acteurs variés de la mer… si vous observez des coraux blanchis, prenez-les en photos et envoyez vos observations à [email protected] ou [email protected]
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Rédaction web
